1959 (1) : Les élèves à l'entraînement parachutiste , la fête de la jeunesse.

Avril

Les élèves de l'École militaire des Andelys à l'entraînement parachutiste.
Samedi dernier les élèves de l'École militaire des Andelys qui suivent les cours de préparation militaire parachutiste se sont rendu à l'aérodrome de Rouen Madrillet pour y effectuer un saut d'entraînement.
Pour beaucoup d'entre eux ce saut en parachute était d'ailleurs le premier. Tous l'ont accompli de façon parfaite. Para lui-même, le chef de bataillon Robert, commandant l'École Militaire des Andelys, a donné l'exemple en sautant le premier.
Sur notre photo, un groupe d 'élèves embarquant sous la pluie, mais avec le sourire, à l'aérodrome du Madrillet.

L'Impartial 18 avril 1959


La fête de la jeunesse des Andelys a été suivie par une foule nombreuse.
Il y avait foule dimanche sur le stade du jardin public, peut-être comme jamais il y eut au cours des grands matches ou compétitions sportives.
Disons sans crainte d'être contre-dit, que c'était une foule que l'on pouvait évaluer à près de 4 000 personnes, petits et grands.
Il faut bien dire qu'il y eut aussi plus de mille enfants de tous les établissements scolaires laïques du Grand et du Petit-Andely et des écoles de plusieurs communes du canton qui participèrent à cette fête, rarement réussie en tous points comme elle le fût cette année.
La fête débutait, tout d'abord, sur la place Nicolas-Poussin où eut lieu la concentration de tous les enfants, garçons et filles, parés de la belle et pimpante tenue blanche, et d'où eut lieu aussi le départ d'un long cortège, en direction du stade.
En tête du défilé, la musique de l'École militaire des Andelys, sous la direction de son chef, M. Coulon, toujours à la tâche quand il s'agit d'œuvrer au succès d'une festivité, scandait la marche de ses pas redoublés.
Sur tout le parcours, de chaque côté de l'avenue de la République, un nombreux public s'était massé pour applaudir au passage des enfants.
Une halte eut lieu au monument aux morts et une gerbe de fleurs était déposée au pied de la stèle, par deux jeunes écoliers, Mlle Martine Briard et Alain Lambert, en présence des personnalités locales.
Après qu'eut retentit les diverses sonneries réglementaires, exécutées par les enfants de l'E.M.P., une vibrante Marseillaise, interprétée par les écoliers de Bondy, était écoutée dans le plus grand silence.
Le cortège se dirigea ensuite vers le stade où un public déjà très dense, avait pris possession des tribunes et un millier de chaises, placées sur le parterre du stade.
Il y eut, bien entendu, la queue aux guichets, pour l'obtention du billet d'entrée, mais, empressons-nous de dire que tous les visiteurs furent satisfaits et qu'à aucun moment, les organisateurs ne songèrent à afficher complet  ; il y avait de la place pour tout le monde.
Les choses furent en tous points bien étudiées, afin que la fête se déroula dans les meilleures conditions.
Tout y contribua, le soleil pas trop brûlant, mais quand même de la fête, y participa largement, ainsi que le cadre magnifique du terrain de sports merveilleusement aménagé.
Une imposante estrade avait été installée sur une partie du terrain où fut présenté le spectacle de danses, tandis que l'autre partie, sur laquelle on avait traçé de nombreuses lignes blanches, était réservée aux enfants devant effectuer des mouvements d'ensemble.
Sur le pourtour, on y trouvait de nombreux stands d'adresse, de loterie et, comme de bien entendu, le lapinodrome, ainsi que les buvettes et les pâtisseries.
Nos lecteurs n'ayant pu assister à cette fête, peuvent se faire une idée que rien ne fût délaissé par les organisateurs pour que cette journée soit réussie.
Le spectacle présenté sur l'estrade fut excellent et il serait bien difficile de dire quels enfants appartenant à telle école, ont pu attirer, plus que d'autres, l'attention des personnes présentes, par une meilleure tenue ou par une éducation artistique plus poussée ; tous sont à la hauteur de leur tâche délicate et les instituteurs et institutrices des diverses écoles du canton, ont su le prouver par leurs impeccables présentations.
Les jeunes élèves de l'école maternelle exécutèrent une danse qui fit l'admiration du public.
D'autres présentèrent des danses provençales, ce qui venait confirmer le soin méticuleux apporté à la préparation.
Un plaisantin présenta un divertissement digne d'une scène de music-hall : Le clochard désire une place, qui aura eu le mérite de dérider l'assistance.
Mais il nous faudrait citer toutes les productions, l'une après l'autre, pour demeurer Impartial.
Contentons-nous de dire que toutes furent admirées et qu'elles firent toutes bonne impression au public, qui ne ménagea pas ses applaudissements.
Au cours de l'entracte, on assista à un match d'escrime pour l'attribution du challenge Hubert Malapert, ancien directeur du cours complémentaire des Andelys.
En seconde partie, l'estrade fut cédée aux petits écoliers chantants de Bondy.
Pendant près d'une heure et demie, on assista à un spectacle de grande classe, qui mérite tous les éloges.
On imagine d'ailleurs difficilement que l'on puisse atteindre un tel degré de perfection avec des tout jeunes enfants recrutés au sein des écoles publiques.
Les choeurs, les ballets, les saynettes, les rondes, les sketches et les danses sont absolument éloquents et l'on conçoit, après les avoir entendus et admirés que ces petits artistes aient déjà glané de grands premiers prix dans plusieurs festivals et mêmes lauréats à maints concours internationaux et aussi la fierté d'avoir présenté un spectacle de premier choix devant l'objectif de la télévision française.
Grâce à M. Le Poitevin, directeur du cours complémentaire des Andelys, les Andelysiens ont vécu, dimanche après-midi, une sorte de féérie.
Sous la direction magistrale de leur directeur, M. Tribouilloy, cette prestigieuse compagnie a fait entendre avec le même succès, des chants aussi divers que Mes Jeunes Années, de Charles Trenet ; L'Ave Maria, de Schubert ; Berceuse, de Mozart ; Hymne à la Nuit, de Rameau, etc.
Dans un ballet intitulé Bouquet de France, on a pu applaudir entre autres choses : une farandole provençale, une farandole basque, des danses alsaciennes, des sketches bretons, normands, bourguignons.
Parmi la nombreuse assistance nous avons remarqué au premier rang : MM. Ardisson, sous-préfet des Andelys ; Tomasini, député des Andelys ; Brajeux, sénateur ; Delarue, conseiller général ; Chéneaux de Leyritz, maire des Andelys ; Dr Thébault, Maleyran, adjoints au maire ; le commandant Robert, chef de bataillon de l'E.M.P. ; M. Philbert, inspecteur d'académie ; Mme et M. Broque, inspecteur de l'enseignement primaire ; Guillet, vice-président de la délégation cantonale ; François, Beudon, Devillers, Belhache, Boucher, Duhamel, Lhermitte, conseillers municipaux des Andelys ; Gambu, président des médaillers militaires de la section des Andelys ; M. l'archiprêtre Rouzault ; MM. Parrault, président du comité d'action laïque du canton des Andelys ; Ducrocq, directeur du cours complémentaire de Vernon ; Dupond, maire de Muids ; Mme et M. Briard, propriétaire du journal L'Impartial ; M. Bourgis, maire de Daubeuf ; l'adjudant-chef Demany, adjoint au commandant de la compagnie de gendarmerie des Andelys, etc.
A la fin du spectacle de variétés, M. Parrault prenait la parole pour remercier les personnalités et l'assistance qui assistèrent à la fête de la jeunesse.
M. Chéneaux de Leyritz, après avoir souligné l'importance de cette fête de la jeunesse, qui doit se répercuter tous les deux ans, remercie toutes les bonnes volontés qui ont contribué au succès de cette manifestation, ainsi que la musique de l'École militaire préparatoire des Andelys, les écoliers et tout le corps enseignant.
Après ces quelques paroles, on assistait à une présentation de mouvements d'ensemble exécutés par près d'un millier d'enfants des écoles des Andelys et des communes du canton.
Cette présentation fut exécutée avec brio, recueillit de nombreux applaudissements, et terminait les festivités de la Fête de la Jeunesse 1959, qui remporta le plus éclatant succès.
Signalons enfin que la sonorisation de la fête, effectuée par les soins de la maison Perot, des Andelys, fut excellente.


L'Impartial 

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