1889 : Un chien, un décès, la musique ...

Chien dangereux?
Le 4 février, un chien que l'on croit atteint de la rage, s'est jeté sur Mme Nicolas à l'Ecole militaire, fort heureusement ses vêtements seuls ont été atteints par les crocs de l'animal qui, vainement poursuivi, a mordu plusieurs autres chiens que leurs propriétaires feront bien de surveiller.

Une broncho-pneumonie mortelle.
Le 7 février, un jeune élève de l'Ecole militaire décède atteint d'une maladie mortelle. Il s'agit de Paul Noualhier, décédé à l’âge de 15 ans, d’une broncho-pneumonie, l’acte de décès n’a pas été retrouvé. Mais un article paru dans l’Impartial des Andelys en date du 7 février 1889, nous donne quelques renseignements :

“Mardi dernier, une touchante et triste cérémonie unissait dans un même sentiment de douleur et de regrets les chefs et camarades d’un jeune élève de l’Ecole militaire prématurément enlevé à l’affection de sa famille.

Fils d’un ancien officier décoré de la Légion d’honneur, Paul Noualhier, âgé de 15 ans, originaire de la Côte d’Or, est mort atteint d’une broncho-pneumonie au moment où chacun était heureux de constater que le jeune et intéressant malade paraissait hors de danger : c’est au milieu des larmes et de la tristesse de tous que ce sont faits les préparatifs de l’enterrement. A dix heures et demie le cortège se formait à l’Ecole et se dirigeait, clairons et tambours recouverts de crêpes, vers le cimetière ; à intervalles égaux le lugubre roulement des caisses indiquait aux passants l’approche du funèbre convoi. Après la cérémonie religieuse, le corps du jeune Noualhier dont le cercueil disparaissait sous les couronnes, fut conduit au cimetière par une assistance nombreuse, émue et recueillie. Sur la tombe, le lieutenant Leclerc, commandant la compagnie, a dit à son jeune élève un touchant adieu et s’est exprimé ainsi : Adieu, jeune ami, adieu, Paul, notre cher petit camarade. Nous te pleurons mais nous ne te plaignons pas ; tu quittes la vie alors qu’elle n’a eu encore pour toi que des sourires et des joies. Nos plaintes sont pour tes parents qui n’avaient que toi et qui comptaient comme tes jeunes camarades te voir accomplir vaillamment la tâche qui incombe à toute la jeunesse et principalement aux élèves de cette école militaire. Adieu, petit soldat ! Adieu ».

Après ce touchant adieu du maître à son élève, le père de Noualhier qui avait tenu à accompagner jusqu’au champ de repos le corps de son malheureux fils, n’a pu résister plus longtemps aux émotions qui l’accablaient coup sur coup et tomba dans les bras de ceux qui l’entouraient.
Les assistants se retirèrent douloureusement impressionnés ».

Une concession d’un carré réservé à l’école militaire au cimetière.
Monsieur Leclerc, lieutenant à l’école militaire préparatoire, demande par lettre adressée à monsieur le maire, s’il ne serait pas possible que la ville concédât à perpuité une partie de terrain d’environ 20 m2 dans le cimetière et spécialement réservé aux enfants de troupe décédés à l’école. Le conseil accueille favorablement la demande du lieutenant Leclerc et décide que la partie de terrain affectée à l’inhumation des enfants de troupe de l’école militaire préparatoire sera de 18 à 24 m2 ».

Conseil municipal du 14 mai 1889, Monsieur Bizet maire.


Fête nationale.

Les jeunes enfants de l'Ecole militaire ont parcouru la ville en exécutant une brillante retraite (aux flambeaux). Avant leur départ de l'hôtel de ville, ces jeunes musiciens ont exécuté brillamment la Marseillaise, notre hymne national.

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