Mars
Challenges R.
Tomasini : – Graux (Louviers) moins de 16 ans, Fam-Menth (EMP Andelys)
moins de 13 ans, gagnent la deuxième épreuve des Challenges.
Une cinquantaine de jeunes normands ont
disputé dimanche dans le gymnase scolaire la deuxième épreuve des challenges
René Tomasini réservées aux escrimeurs des académies de Caen et de Rouen, même
cette fois étendue à l'Ile de France, puisque des tireurs de Mantes ont
participé aux épreuves.
Plus de participants de l'extérieur qu'à
l'épreuve de décembre dernier, en effet, la Jeanne d'Arc d'Evreux, la Salle
Bernard Maillard, Vernon, Gisors, l'E.M.P. et le cercle local étaient engagés
dans cette compétition qui obtint un vif succès.
Si dans la catégorie benjamin deux
tireurs ont nettement dominé le lot, le jeune prodige Fam-Menth et Quenneville,
deux jeunes à suivre, et qui pourraient faire parler d'eux dans l'avenir. Par
contre chez les moins de 16 ans, très bon niveau d'escrimeurs, mais rencontres
très serrées, où une dizaine de tireurs se valaient dont les résultats se sont
soldés avec l'écart d'une seule touche, nous citerons Graux, Maugin de
Louviers, Jean-Luc Dupont, Samson du Cercle des Andelys, Clavellier d'Elbeuf,
Joubeaux de Vernon, même en final où Graux a enlevé la décision par 5 à 4 sur
Dupont et Poulain, même score du reste entre Dupont et Poulain, mais Graux
tireur très grand et puissant a su tirer meilleur parti de ses moyens
physiques, qui lui ont donné dimanche une option sérieuse, pour l'attribution
définitive pour ce challenge. Mais il faut bien le dire, rien n'est joué, du
reste l'année dernière il avait enlevé aussi la deuxième manche et s'était fait
souffler le challenge à la 3ème par
Jean-Luc Dupont. Ce dernier ne pourra récidiver cette année, n'ayant pu
participer à la première épreuve blessé, mais Payen peut encore prétendre à la
victoire.
Monsieur René Tomasini remit aux
vainqueurs ses challenges et donna rendez-vous aux jeunes escrimeurs pour la
finale qui aura lieu place Nicolas Poussin le 4 juin prochain. Il félicita les
organisateurs MM. Boyer, Duperche, et le maître Soupizet, ainsi que les maîtres
d'armes Martin de Vernon, Maucarré
d'Evreux, Samson du Cercle militaire, ex-maître de l'E.M.P., qui a toujours
gardé de bonnes relations amicales aux Andelys, le maître Georgel de Mantes,
les présidents de sociétés et nombreuses personnes qui sont venues assister à
ces épreuves parmi lesquelles, M. le lieutenant-Colonel Prieur, commandant l'École
militaire préparatoire qu'il faut remercier pour le renouveau de l'escrime
militaire aux Andelys avec son professeur bien sûr le maître Soupizet.
Résultats techniques :
Challenge Tomasini, moins de 16
ans :
Huitième de finale :
Payen (EMP) bat Quesnot (CEA) 8-3
P. Barrey (Louviers) bat Russo (Louviers)
8-6
Joubeault (Vernon) bat Mangin (Louviers)
8-7
Dupont (CEA) bat Legentil (Mantes) 8-2
Clavellier (Saint-Aubin-les-Elbeuf) bat
Carel (CEA) 8-2
Graux (Louviers) bat Mouton (Vernon) 8-1
Samson (CEA) bat Ing. Barrey (Louviers)
8-6
X (EMP) bat Briquet ( Louviers) 8-3.
Quart de finale :
Payen bat Barrey 8-7
Dupont bat Joubeaux 8-7
Graux bat Clavellier 8-5
Poulain bat Samson 8-7
Finale à 4 :
1. Graux,
3 victoires
2. Dupont,
2 v.
3. Poulain,
1v.
4. Payen.
Challenge Tomasini, moins de 13
ans :
Huitième de finale :
Fam Menth (EMP) bat Mlle Joubeaux
(Vernon) 8-4
Peteers (CEA) bat Roche (EMP) 8-4
Mahut (EMP) bat Archambault (SBM Evreux)
8-3
Nicolas (EMP) bat barbault (Gisors) 8-5
Roques (EMP) bat LECAT (JA Evreux) 8-1
Chrétien (Vernon) bat Thébault (CEA) 8-4
Vasseur (EMP) bat Bertreau (SBM Evreux)
8-1
Quenneville (CEA) bat Mlle Luc (CEA) 8-1
Quart de finale :
Fam Menth bat Peteers 8-2
Mahut bat Nicolas 8-3
Roques bat Chrétien 8-4
Quenneville bat Vasseur 8-3
Finale à 4 :
1.
Fam Menth 3 v.
2.
Quenneville 2 v.
3.
Roques 1 v.
4.
Mahut.
Championnats
d'académie à Rouen, tous les titres à l'E.M.P. des Andelys.
Jeudi dernier à Rouen ont eu lieu dans le
gymnase Villon, les championnats d'académie d'escrime aux trois armes, tous les
titres sont revenus aux élèves de l'École militaire préparatoire des Andelys,
seuls Jean-Luc Dupont du CES des Andelys au fleuret minime termine deuxième à
une touche derrière Fam Menth, Piot de Fécamp, deuxième à l'épée cadet et
Olivetti de Rouen, deuxième au sabre minime, deuxième derrière le même Fam
Menth, nouveau phénomène de l'escrime qui enlève deux titres.
Catégorie minime, fleuret (22 tireurs)
Finale :
1. Fam
Menth (EMP Les Andelys) 3 victoires
2. Jean-Luc
Dupont (CES Andelys) 2 victoires
3. Graux (CES Louviers) 1 victoire
4. Carel
(CES Les Andelys)
Minimes sabre finale :
1. Fam
Menth (EMP Les Andelys) 3 victoires
2. Olivetti
(Lycée Corneille Rouen) 2 victoires
3. Potel
(lycée Etat Le Havre) 1 victoire
4. Quesnot
(collège technique Evreux).
Fleurets cadets finale :
1. Nadin
(EMP Andelys) 3 victoires
2. Olivier
(EMP Andelys) 2 victoires
3. Grosos
(EMP Andelys) 1 victoire
4. Carlotti
(lycée Etat Le Havre
Epée cadets finale à 8 :
1. Prunier
(EMP Andelys) 6 victoires
2. Piot
(lycée Etat Le Havre) 5 victoires
3. Olivier
(EMP Andelys) 4 victoires, 20 touches
4. Poulain
(EMP Andelys) 4 victoires 23 touches
5. Payen
(EMP Andelys) 3 victoires
6. Campo
(EMP Andelys) 2 victoires 21 touches
7. Bonnet
(EMP Andelys) 2 victoires 32 touches
8. Ulhen
(EMP Andelys) 2 victoires 33 touches
Sabre cadet :
1. Grosos
(EMP) 2 victoires
2. Nadin
(EMP) 1 victoire.
L'Impartial 4 mars 1967
Avril
Rénovation du
champ de tir (aux armes de guerre) de Paix.
Le champ de tir militaire utilisé depuis
plus d'un demi-siècle sur la colline boiseuse du hameau de Paix par les hommes
de troupe et les élèves de l'École militaire préparatoire des Andelys ainsi que
par les soldats du contingent d'un régiment de Rouen n'apparaissait plus donner
toutes les sécurités nécessaires à l'utilisation des armes de guerre.
Nous nous étions fait l'écho en son temps
des incidents qui opposèrent les responsables du champ de tir à un propriétaire
exploitant agricole du hameau de Paix dont les bestiaux avaient été atteints.
Il fallait abandonner le terrain et installer un champ de tir ailleurs où
transformer celui de Paix pour le rendre utilisable avec le maximum de
sécurité.
Les autorités militaires ont choisi la
seconde solution et pour ce faire des pionniers du Génie de Rouen ont été
employés pendant plusieurs mois avec du gros matériel de terrassement à rénover
l'emplacement du champ de tir.
Un stand de 20 mètres de large sur 250
mètres de long a été construit ainsi qu'une butte de tir ensablée pour recevoir
les balles dans les cibles.
D'autre part les tirs avec armes de
guerre se fera avec l'utilisation des balles en plastique, ce qui évitera les
risques d'incidents en cas d'erreurs graves de pointage.
L'Impartial 22 avril 1967.
Juin
Médaille
d'argent pour le lieutenant-colonel Prieur.
C'est au cours d'une manifestation fort
intime, mais tout de même officielle, puisque l'on notait la présence de M. le
sous-préfet, de M. Tomasini, député-maire ; de M. Delarue, conseiller
général, que le lieutenant-colonel Prieur commandant l'E.M.P.A. a reçu la
médaille d'argent de l'Association nationale des Médaillés militaires.
Il appartenait à M. Andor, président de
la 1.165ème section des Médaillés,
d'ouvrir la série des allocutions. Il le fit en rappelant qu'il était fier de
remettre cette distinction au récipiendaire qui, comme lui, avait appartenu à
un régiment d'infanterie de la Légion étrangère. Après la remise de la médaille
et du diplôme, M. Delarue, M. Tomasini, M. le sous-préfet, mettaient tour à
tour en valeur la distinction qui revenait au commandant de l'École militaire,
école qui fait partie de la cité et dont les officiers et sous-officiers vivent
en très bonne harmonie avec les pouvoirs publics et la population.
Le récipiendaire, dans sa réponse toute
empreinte de termes militaires, devait, avec beaucoup d'humour, remercier M.
Andor et les personnalités. Mettant l'accent sur la valeur de la Médaille
militaire, il regrettait de ne pouvoir la posséder. Il concluait en remerciant
les médaillés, et M. Bricourt, président d'honneur de la section andelysienne
qui avait tenu à s'associer à cette manifestation.
Un champagne d'honneur clôturait cette
amicale réunion.
Paris Normandie du 7 juin 1967.
Le général
Spitzer au bal de l'E.M.P.A.
Le bal de l'École militaire préparatoire
des Andelys connaît chaque année un succès mérité. Samedi soir, en la salle des
fêtes, admirablement et humoristiquement décorée, de nombreux danseurs devaient
évoluer jusqu'à l'aube.
Le lieutenant-colonel Prieur et son
épouse, entourés du commandant Rousseau, du médecin commandant Philippe et des
officiers de l'École, accueillaient leurs nombreux invités parmi lesquels le
général Spitzer, commandant la division militaire de Rouen ; M. le
sous-préfet des Andelys ; M. Tomasini, député-maire ; M. Delarue,
conseiller général ; les médecins-colonels Gilleboeuf et Gagne ; M.
Durand proviseur de l'E.M.P.A. ; M. Rameau, principal du C.E.S. et
Mme ; M. Savoy, inspecteur de l'Enseignement primaire et Mme, etc.
L'orchestre Paul Rani sut rapidement
créer l'ambiance et la variété des rythmes permit aux jeunes et aux moins
jeunes de se détendre.
Cette grande nuit, qui coïncidait avec le
80ème anniversaire de la création de l'École, aura
donc comblé organisateurs et invités.
Paris Normandie du 21 juin 1967.
La grande
nuit du 80ème anniversaire de l'École militaire a été des
plus joyeuses.
La salle des fêtes des Andelys
resplendissait de toutes ses lumières samedi soir lorsque les premiers
visiteurs se présentèrent aux guichets pour assister à la grande nuit dansante
organisée par l'École militaire préparatoire des Andelys à l'occasion du 80ème anniversaire de sa fondation.
A l'intérieur, les drapeaux aux couleurs
de la France garnissaient les murs ainsi que quelques panneaux humoristiques
parfaitement présentés.
Sur la scène les musiciens de l'orchestre
Pol Rani, avaient pris place avec leurs instruments et dans la salle les
organisateurs étaient là pour accueillir les visiteurs.
Dès que les premiers échos de l'orchestre
se firent entendre, la foule arriva et quelques heures plus tard c'est un
public très nombreux composé de danseurs qui avaient pris possession de la
piste.
A la table réservée aux personnalités on
nota la présence du général Spitzer de Rouen, M. Phelip, sous-préfet, M.
Tomasini, député-maire, le colonel Prieur, commandant l'E.M.P., les colonels
Gilleboeuf et Gagne, le conseiller général, le commandant Rousseau de l'E.M.P,
le lieutenant Vilain de la Gendarmerie.
L'ambiance fut des plus joyeuses pendant
toute la soirée et c'est bien tôt le dimanche matin que les derniers échos se
turent.
L'Impartial 24 juin 1967.
Vers la disparition de l’École militaire ?
L’École militaire préparatoire des
Andelys arrive au bout de son temps. C’est du moins ce qu’affirme une rumeur,
dont il faut bien se faire l’écho en raison de sa persistance et de ses
origines et à laquelle on ne peut refuser d’accorder quelque crédit. Son
caractère plausible se trouve renforcé par un précédent récent. Il y a quelques
années, l’établissement ne dut son salut – un sursis – qu’à l’intervention
d’une personnalité du ministère de la Guerre, laquelle touchait de près à la
municipalité de l’époque...
Cette fois la condamnation semble sans
appel. En dépit de l’optimisme que continuent à afficher certains cadres, dont
c’est tout à leur honneur d’observer la tradition militaire, la croyance dans
la victoire finale, le destin de l’E.M.P.A. semble scellé. Concentration,
regroupement, réforme des structures : elle semble ne devoir pas échapper
à ce phénomène commun, décidemment, à toutes les activités du siècle. Certes,
le bruit selon lequel elle fermerait ses portes n’a fait l’objet encore d’aucun
communiqué catégorique. Mais il ne reçoit non plus aucun démenti du même ordre.
On sait ce que cela veut dire : que l’on peut craindre le pire.
La preuve en est que l’on avance déjà les
solutions de rechange. Au terme d’une ultime année scolaire 1967-68, le
vénérable bâtiment serait reconverti en lycée civil. Consolation non
négligeable pour la population locale, qu’elle soit composée de parents
d’élèves du secondaire ou de commerçants fournisseurs de maison.
Il restera à souhaiter que le personnel
enseignant, enraciné aux Andelys, retrouve sa place… sur place et que la
transition se fasse sans douleur, ce qui, toutefois semble difficilement
espérable pour les cadres militaires, menacés d’un changement de garnison dont,
aux Andelys, ils pouvaient se croire à l’abri.
Bien sûr – et nous y reviendrons s’il le
fallait – si l’information se révélait exacte et le repli de l’E.M.P.A.
inéluctable, nous ne laisserons pas l’École militaire quitter les Andelys,
auxquels elle fut jadis offerte en compensation de la perte importante d’une
ligne de chemin de fer – si nos souvenirs d’histoire locale sont bien
exacts ! – sans saluer plus longuement et en rendant à la vieille École les honneurs qui
lui sont bien dus. Pour l’instant, nous nous bornerons à rapporter les mauvais
présages qu’on enregistre à son égard. C’était notre devoir. En souhaitant –
mais nous ne le croyons pas – qu’il ne s’agisse que de fumées.
P.R.
Retranscription
de l’article du journal Paris Normandie paru le lundi 26 juin 1967
Juillet
Une prise
d'armes suivie d'une remise de décorations a marqué la distribution des prix de
l'E.M.P.
La distribution solennelle des prix aux
élèves de l'École militaire préparatoire des Andelys s'est déroulée samedi en
présence du général de division Lagarde, adjoint au général commandant la 2ème région militaire et du colonel Prieur,
commandant l'établissement.
Pour marquer cette journée une prise
d'armes eut lieu place Poussin en présence des autorités locales MM. Phelip,
sous-préfet, Tomasini, député-maire, le conseiller général, les présidents des
sociétés d'anciens combattants.
Au cours de cette cérémonie le général
Lagarde décorait cinq militaires de l'E.M.P.
Médaille militaire : l'adjudant-chef
Deschamps, l'adjudant Dieu, le sergent-major Dutacq, le sergent-chef
Lebrasseur.
Chevalier du Mérite national : le
lieutenant Plantec.
Les élèves de l'E.M.P. précédés de la
musique défilèrent devant les autorités civiles et militaires avant de se
rendre à la salle des fêtes où eut lieu la cérémonie de la distribution des
prix.
Sur la scène avaient pris place aux côtés
du général Lagarde et le colonel Prieur, M. Phelip, sous-préfet, M. René
Tomasini, député-maire et Madame Gris, inspectrice de l'Enseignement primaire.
Après les discours d'usage les élèves
reçurent des mains des officiels de magnifiques livres récompensant ainsi une
année laborieuse d'études.
A 13 heures, un banquet servi dans l'un
des réfectoires de l'École avait réuni une centaine de convives parmi lesquels
MM. Phelip, le général Lagarde, Mme Gris, maître Delarue, M. Descateaux, M.
l'archiprêtre Buret, le colonel Weillaume, représentant le général Canone de
Paris, le lieutenant de Gendarmerie Villain. Au dessert le colonel Prieur
remercia tous les présents puis annonçait le départ de plusieurs membres de l'École,
notamment celui de M. Durand, proviseur, qui après plus de 25 années de loyaux
services dont 15 années à la tête de l'enseignement de l'École militaire des
Andelys, sur sa demande est muté à Gap.
Monsieur Lecoq professeur d'histoire et
géographie est muté sur sa demande à Paris ainsi que le départ de nombreux officiers
et sous-officiers, le chef de bataillon Rousseau, le capitaine Mathias, adjoint
au Colonel, le capitaine Thiebault, les lieutenants Ordinaires et Gauriau,
l'adjudant-chef Soupizet, Brun et Ribert.
Monsieur Philip sous-préfet clôtura la
série des allocutions et le repas se termina par un monôme organisé par les
élèves.
L'Impartial du 17 juillet 1967
Une grande
inquiétude.
Compte rendu du conseil municipal, séance
du 12 juillet 1967.
[...] Monsieur Tomasini aborde avec le
conseil deux questions et avant de le faire, il se permet de demander aux
représentants de la presse régionale et locale de bien vouloir prêter attention
à son propos afin que pour une fois tout au moins en ce qui concerne la presse
régionale, ses propos ne soient pas déformés et que si un compte-rendu de cette
réunion est fait dans la presse régionale, on veuille bien le faire sans
adjonction ou soustraction, étant bien entendu qu'il ne veut pas s'opposer aux
commentaires car il est très soucieux de la liberté de la presse. C'est
précisément pour cette raison qu'il ne peut admettre que constamment on déforme
les propos qu'il tient.
Les deux problèmes concernent :
a) l'éclairage de la piscine et de la
salle des sports dans lequel est impliquée l'Holophane,
b) l'Ecole Militaire.
[ … ]
Le deuxième problème concerne l'École
militaire. M Tomasini donne d'abord lecture d'une lettre de remerciements qu'il
a reçue du colonel Prieur pour avoir mis la salle des fêtes à sa disposition en
vue de l'organisation de la distribution des prix et de son bal de fin d'année.
Les Andelysiens sont très attachés à
cette école qui est installée aux Andelys depuis 1887 ajoute M. Tomasini
d'autant plus qu'elle avait été édifiée pour compenser une autre affaire dont
chacun se souvient très bien. Depuis plusieurs années, il est question de
regrouper les écoles militaires et donc de supprimer l'École militaire des
Andelys. Depuis plusieurs années cette école des Andelys ne reçoit plus de
crédit pour certains aménagements et il était donc à prévoir qu'elle serait
partie de cette ville. Alors comme en toute chose il s'agit de savoir s'il faut
se confiner dans le passé ou si au contraire vivre dans le présent et dans
l'avenir. C'est toujours déchirant bien sûr de supprimer certaines traditions,
de ne plus voir la musique de l'École défiler aux fêtes nationales qui ont lieu
pendant l'année scolaire, mais au delà de ce folklore il y a l'intérêt du
budget de l'État et l'intérêt des enfants. A l'heure actuelle aucune décision
définitive n'est prise en ce qui concerne la fermeture de l'École au 1er juillet
1968. Les services du ministère des Armées prennent des dispositions pour cette
éventualité puisque lors du dernier entretien que M. le député-maire a eu avec
M. Messmer il a été convenu que cet établissement ne disparaîtrait que dans la
mesure où le ministère de l'Éducation nationale prendraient les bâtiments en
charge pour y créer un lycée et c'est une occasion de l'avoir. Ce serait certes
une excellente chose. En second lieu, il faut savoir que l'École militaire,
comme toutes les écoles militaires entre dans le cadre de la réforme de
l'enseignement qui est en cours, c'est à dire que sont supprimés dans ces
établissements le premier cycle d'enseignement de telle sorte que le
recrutement n'intervient que pour le second cycle, seconde, première, classes
terminales et éventuellement classes préparatoires aux grandes écoles.
Resteraient maintenues l'École militaire d'Aix en Provence et l'École militaire
d'Autun. Ce choix a été déterminé en raison de ce que ces écoles militaires
d'Aix en Provence et d'Autun sont rentables puisque la première a un effectif
de 1500 élèves et l'autre 1200 alors que l'École militaire des Andelys qui
comptait l'an dernier 400 élèves verra son effectif réduit à 250 ou 300 pour la
prochaine rentrée scolaire. Les frais généraux de cette école pour 250 à 300
élèves sont aussi importants pratiquement que ceux des écoles d'Aix en Provence
et d'Autun. Par ailleurs la question pouvait se poser de savoir si l'École
militaire serait maintenue avec un externat civil mais ce n'est pas possible
car la situation ne peut pas être comparée à celle de La Flèche ou de St-Cyr où
les familles paient les pensions, le trousseau, les livres et versent même un
cautionnement alors qu'aux Andelys tout est gratuit. Voilà donc où nous en sommes dit M. Tomasini qui
mène les pourparlers d'une part avec M. Messmer et d'autre part avec M.
Peyrefitte pour que si l'École disparaît le 1er juillet 1968 un lycée prenne sa place à cette
même date. Se pose en outre la question du personnel de l'École, du personnel
civil ou militaire qui est Andelysien, certains agents ont acheté leur maison
ou ont fait construire et des études sont en cours pour voir si l'École
disparaît, dans quelle mesure ce personnel peut être recasé au sein de l'Éducation
nationale dans le cadre du lycée. Sur le plan du commerce andelysien, M. le
député-maire ne voit pas en quoi un lycée et ses professeurs, ses cadres, ses
élèves qui seront naturellement plus nombreux que les 250 ou 300 de l'École
militaire partira du départ de l'École en dehors de l'aspect sentimental, mais
ceci est une chose et les réalités économiques sont autre chose. Si encore une
fois cette mutation se fait, M. Tomasini pense que ce ne sera nullement
préjudiciable à la ville mais au contraire
bénéfique car les parents d'élèves pourront se fixer aux Andelys
beaucoup plus facilement puisque actuellement ils sont obligés d'envoyer leurs
enfants au delà de la troisième à Evreux, à Gisors, à Vernon, à Rouen, alors
que là, ils les auront sur place. Voilà ces deux mises au point que M. le
député-maire tenait à faire étant naturellement entendu qu'il se tient prêt à
répondre sur ces deux sujets.
Monsieur Baty signale qu'à Brest une
école militaire genre St-Cyr ou La Flèche vient d'être ouverte.
Monsieur le député-maire n'est pas au courant de cet établissement qui
doit être une école de la Marine vraisemblablement.
Monsieur Baty précise qu'il s'agit d'une
école d'administration genre la Flèche ou St-Cyr et demande si aux Andelys il
ne serait pas possible de transformer cette école militaire avec une gestion de
ce genre, c'est-à-dire ayant en quelque sorte une organisation militaire mais
acceptant des gens de l'extérieur payant leur internat.
Monsieur le député-maire voit que M. Baty
n'a pas fait attention à ses propos quand il exposait qu'étant donné le régime
des écoles militaires préparatoires, il ne pouvait être question d'y admettre
des externes. Il fallait que ce régime soit gratuit alors que à La Flèche ou à
St-Cyr le régime est payant ce qui n'entre pas dans le cadre des écoles
militaires préparatoires, et par ailleurs il ne peut être envisagé de conserver
des écoles militaires qui ne sont pas rentables pour les frais généraux et ne
correspondent plus aux nécessités. Les frais généraux sont importants dit M.
Baty car il n'y a que 400 élèves au lieu de 1200.
Monsieur le député-maire répond que si
une autre école militaire avec un effectif de 200 ne peut être maintenue il ne
voit pas pourquoi on garderait 250 enfants de troupe au lieu de les répartir
dans des écoles, dont la rentabilité va être accrue du fait de l'augmentation
des effectifs et ne comprend pas pourquoi son collègue est hostile à la mise en
place d'un lycée.
Monsieur Delarue dit que parce que l'École
militaire est en place, tandis que le lycée est une promesse.
Il est entendu avec M. Messmer précise M.
Tomasini que l'École militaire des Andelys ne disparaîtrait le 1er juillet 1968 que dans la mesure où l'Éducation
nationale prendrait en charge ces bâtiments et à ce moment-là le lycée serait installé.
Voilà ce qui est entendu. Ce ne sont pas là des promesses mais une réalité
future en cours de négociation puisqu'il faut résoudre le problème du personnel
auquel il faisait allusion, tout à l'heure, il existe une cinquantaine de
familles andelysiennes qu'il faut recaser. M. le député-maire ne va pas laisser
supprimer l'École militaire si elle n'est pas remplacée par un établissement
secondaire, quand à l'observation de M. Baty sur l'école de Brest, il ne
connaît pas d'école militaire à Brest, c'est sans doute une école de la Marine,
et il n'est pas question de créer un tel établissement aux Andelys.
Monsieur Baty ne voit pas beaucoup la
différence entre le lycée et les écoles militaires préparatoires transformées
avec une gestion comme à La Flèche ou à St Cyr. Ce sont bien sûr des écoles
militaires qui reçoivent des élèves de la Flèche et des environs dont les
parents paient l'internat, l'externat, ou le demi-internat. En conséquence il
pouvait être conservé des classes de première, secondes et terminales
militaires.
Monsieur Delarue est surpris qu'une autre
formule n'ait pas été recherchée dit-il parce que l'autorité militaire a
toujours voulu avoir des écoles à elle, pour les enfants naturellement de ceux
qui sont soumis à son autorité, ses sous-officiers, ses gendarmes, qui, à
l'occasion partent dans des chefs-lieux de canton où il n'y a pas tellement
longtemps il n'existait aucun établissement pour instruire leurs enfants.
C'était une façon de drainer ces enfants vers des écoles militaires. Qu'à une
époque où l'on parle tant d'une insuffisance de jeunes gens qui se dirigent
vers la recherche, est-ce que ce n'était pas le moment précisément d'essayer de
former tous ces enfants de sous-officiers, de gendarmes.
Monsieur le député-mùaire répond qu'il n'est
pas question de se désintéresser de cette jeunesse, il est question d'éviter,
ce qui a été le cas jusqu'à présent, la dispersion de ces établissements parce
que plus l'on disperse par petits paquets plus çà coûte cher.
Monsieur Delarue précise que Saint-Cyr a
été reconstruit et il est convaincu que des projets de cette reconstruction
existaient déjà quand les travaux d'agrandissement de l'École militaire des
Andelys ont été entrepris. Il est invraisemblable, ajoute-t-il qu'a peine après
trois années d'usage, on s'aperçoive que maintenant cette école n'a plus son
utilité et qu'il faut supprimer un établissement dans lequel on a dépensé des
millions il y a peu de temps.
Non dit M. Tomasini, puisque c'est le 1er cycle qui a été supprimé ; ce qui a été
construit il y à 4 ou 5 ans, ce sont des classes de 6ème et 5ème et
de toute manière dans les écoles militaires préparatoires ces classes seront
supprimées aussi bien à Aix-en-Provence qu'à Autun, d'autant plus que le
recrutement ne portera plus, qu'à partir de la second, c'est çà le problème.
Il est entendu, répond M. Delarue que
lorsqu'il s'agit des enfants de la population il faut les canaliser d'un côté
ou de l'autre et dès l'instant où l'on amenait vers Les Andelys, précisément
des enfants de sous-officiers, de gendarmes, ou autres, qu'elle impossibilité y
avait-il à ce que, dans une aile de l'école, s'installe le 1er cycle et dans l'autre l'enseignement
secondaire.
Monsieur le député-maire expose encore
une fois qu'aux termes de la réforme de l'enseignement, les établissements ne
peuvent plus dispenser l'enseignement mixte étant donné les options qui sont
offertes à partir de la 3ème Il s'agit de savoir si
l'on va encore avoir un enseignement qui date de Jules Grévy ou si on va
moderniser l'enseignement. Actuellement on offre à partir de la 3ème cinq possibilités d'option, alors qu'avant les
enfants n'en avaient pratiquement pas. Ils allaient jusqu'au bachot et c'était
terminé. C'est d'ailleurs de cette façon que des classes étaient surchargées de
cancres en seconde et en première que l'on traînait jusqu'au bachot.
Monsieur Delarue croit qu'en conclusion
il faut demander à M. le député-maire de garder les contacts, l'École étant
tout de même un élément important de la vie des Andelys, sous une forme ou sous
une autre. Il est entendu qu'il vaut mieux perdre la main que le bras et si
l'on ne peut pas conserver l'École militaire, essayer d'obtenir quelque chose
qui soit un remplaçant valable.
Monsieur le député-maire retient la
suggestion qui a été faite par M. Baty et va la porter dès la semaine prochaine
au ministre des Armées qu'il doit d'ailleurs se voir avec le ministre de l'Éducation
nationale.
Conseil municipal du 12 juillet 1967.
Décembre
L'adjudant-chef
René Vasseur nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Par décret du Président de la République,
en date du 12 décembre 1967 pris sur le rapport du premier ministre et du
ministre des Armées et paru au Journal officiel du 16 décembre 1967
l'adjudant-chef René Vasseur est élevé au grade de chevalier de la Légion
d'honneur.
L'adjudant-chef René Vasseur,
actuellement militaire à l'École militaire préparatoire des Andelys fut de ceux
qui n'acceptèrent pas la défaite dès les premiers jours de l'occupation du
territoire français par les troupes allemandes.
N é le 1er septembre 1925 à St Arnoult (Oise) et quoique
étant encore très jeune, il n'hésita pas à entrer en contact avec des membres
de la Résistance, afin de prendre le combat contre l'occupant.
En 1943, il lutta contre l'envahisseur,
les armes à la main et à la libération du territoire français, il poursuivit
les troupes allemandes jusqu'en Autriche.
Engagé dans l'armée française, il fut
envoyé au 42ème
régiment d'infanterie stationné en Allemagne, puis au 11ème bataillon de chasseurs alpins. En 1949-1953 il
fit la campagne d'Indochine au cours de laquelle il fut blessé. De retour en
France, il fut nommé à l'École militaire préparatoire des Andelys, puis à
l'école nationale d'éducation à Pau.
Son cœur de combattant le fit désigner
pour l'Algérie au 12ème bataillon de chasseurs
alpins.
Grièvement blessé à la jambe au bras et à
la tête par une mine au cours d'une opération(*), l'adjudant-chef Vasseur fut
nommé à nouveau à l'E.M.P. des Andelys où depuis 1962 il ne compte que des
amis.
Etant titulaire de la Croix du combattant
de la Résistance, Croix de guerre d'Indochine avec deux citations, Croix de la
valeur militaire, Croix de la vaillance T.O.E. et Algérie, médaille des sports,
la Croix de chevalier de la Légion d'honneur qui, aujourd'hui, lui est
attribuée réjouira tous ses amis.
Pour notre part, nous félicitons
l'heureux bénéficiaire en attendant la remise officielle qui aura lieu au cours
de premier semestre de l'année 1968.
L'Impartial 23 décembre 1967.
(*)
en réalité a sauté sur une mine lors d'un déplacement pour transporter du sable
d'une carrière afin d'aménager un terrain de sport pour les soldats du poste.
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