Janvier
Une
nomination.
Monsieur
Vialle, lieutenant trésorier à l’École militaire, vient d’être nommé capitaine
sur place.
Impartial
8 janvier
Février
Escrime.
Le
Cercle d’escrime des Andelys a fait disputer, hier, son Challenge d’hiver
doté d’un fort bel objet d’art par son président, en salle d’armes de l’Hôtel
de Paris.
Cinq
équipes de quatre tireurs chacune étaient engagées : C.E. Andelys ; 7ème
Chasseur d’Evreux ; équipe mixte du CEA et de l’École militaire ;
élèves officiers d’active d’Evreux et École militaire des Andelys.
Ce
tournoi, qui vit se dérouler 80 assauts d’épée, fut disputé avec acharnement
par les équipes engagées qui rivalisèrent toutes de sciences et d’entrain
Mars
Une nomination.
Nous
apprenons avec plaisir, que M. l’adjudant Brionne vient d’être nommé
adjudant-chef.
Deuxième trimestre
Visite des élèves de l’École militaire préparatoire des Andelys
au Havre.
Arrivés
à 8 h 45, quatre cent cinquante élèves de l’École militaire préparatoire des
Andelys, âgés de 13 à 17 ans, ont visité le grand paquebot Normandie
avant de se rendre par tramway au cantonnement qui leur avait été préparé à la
Hève, dans les établissemnts de la Compagnie industrielle et maritime.
Une
manifestation étant prévue pour l’après-midi au monument de la Reconnaissance
belge, le consul de cette nation avait tenu, pour manifester sa gratitude de ce
geste amical, à réunir au cours d’un porto d’honneur différentes personnalités
civiles et militaires.
Autour
de Monsieur Lecomte, consul de Belgique, assisté de M. Van Aerden, chancellier,
on remarquait la présence de MM le capitaine de vaisseau d’Harcourt commandant
d’armes ; Risson, adjoint au député-maire du Havre et le représentant ; le
colonel Dunoyer, commandant le 129ème R.I. et un groupe d’officiers
de ce régiment ; le commandant Ourta, directeur de l’École des Andelys ; son
adjoint le capitaine Touzain, frère de notre concitoyen ; des officiers et les
meilleurs élèves de l’École ; Ducrocq, président de la Société des anciens
enfants de troupe ; Max Thomas, président de la Fédération des anciens
combattants belges, et de nombreux membres de la colonie belge du Havre, etc...
En une
courte allocution, M. Lecomte, consul de Belgique, après avoir remercié les personnalités
présentes, tint à marquer la raison de cette cordiale invitation : cimenter la
fraternité franco-belge et souligner le geste des élèves de l’École militaire
préparatoire dont la touchante attention a vivement ému ses compatriotes. Il
termina en levant son verre à la prospérité de l’École et à l’armée française.
Après
le repas, les élèves se rendirent, musique en tête, au monument de la
Reconnaissance belge, où le major de la plus vieille classe déposa une gerbes
de fleurs après exécution de la Brabançonne et de la Marseillaise.
Puis, par le boulevard Foch, la place de l’Hôtel de ville et la rue de Paris,
la jeune troupe se rendit au monument aux morts où, pendant que résonnaient les
notes lentes de la sonnerie aux morts, le major de la plus jeune classe
déposa une couronne, en même temps que M. Ducrocq faisait le même geste au nom
de la Société des anciens enfants de troupe.
A ces
deux cérémonies assistaient MM. Lecomte, consul de Belgique et Van Aerden,
chancelier ; Max Thomas, président de la Fédération des anciens combattants
belges ; Bardin, des anciens du 329ème R.I., ancien élève de l’École
des Andelys, et de nombreux anciens combattants français et belges.
Puis,
toujours musique en tête, les élèves partirent faire une visite détaillée de
notre port en compagnie de leurs officiers et sous-officiers.
Le
journal de l’Association des AET 2°èmetrimestre 1938.
Juin
Grande
Fête Sportive.
Participation
de l'École militaire à la grande fête sportive du dimanche 12 juin
voir
annonce l'Impartial du 6 juin
Juillet
Fêtes nationales Jeanne d'Arc et du 14 juillet.
Annonces
presses des 7 et 9 juillet
Le
Château-Gaillard vu par les enfants.
La
belle et intéressante exposition du Château-Gaillard,vu par les peintres et
enfants, s’est close dimanche dernier au milieu d’une assistance très
nombreuse, venue entendre la causerie-présentation des dessins exposés, de M.
Parrault, professeur de dessin à l’École militaire. Disons que cette causerie
fut des plus intéressantes et que les auditeurs de M. Parrault y prirent grand
plaisir. Celui-ci exposa ses méthodes d’enseignement du dessin et ses
conceptions personnelles qui donnent, si l’on s’en rapporte à l’ensemble exposé
par l’École militaire, d’excellents résultats. M. Parrault estime que l’enfant
qui est né poète ne doit point être gêné par un enseignement étroit mais au
contraire laissé à sa libre inspiraton. Tout ce qu’on peut lui apprendre gêne
son libre développement. Il ne doit être qu’intelligemment guidé. Qu’on lui
donne papier, crayons, couleurs et qu’on le laisse exprimer ses sentiments. La
nature lui servira de modèle et rentré chez lui, il stylisera de mémoire ce
qu’il a vu. Et il ajoute : « Ainsi que me le disait M. Sautin, dessiner n’est
pas faire l’état des lieux de ce qu’on a sous les yeux, mais bien l’interpréter
et le synthétiser. » Puis M. Parrault fait une revue des dessins primés qui
retient l’attention d’un auditoire charmé.
M.
Sautin, président de la Société des peintres, remercie M. Parrault pour son
excellente causerie ainsi que les maîtres de nos écoles qui ont pris part à
cette exposition. Il remercie chaudement Mme Clary, MM Hugot, maire et Dailly
qui ont contribué à son succès en accordant des prix aux meilleurs dessins et
sous les applaudissements, il remet ces prix aux lauréats. Félicitons-les,
notamment les bénéficiaires des deux prix Eugène Clary : Mlle Ginette Rondeau
de l’école des filles du Grand Andely, et M. Maniez, de l’École militaire.
M.
Sautin ajoute que l’année prochaine vers la même époque Les Peintres
Andelysiens répéteront ce même concours avec comme thème : Le Marché de
notre ville. Il y aura 3 catégories de concurrents : jusqu’à 12 ans, de 12
à 15 et de 15 à 17 ans, avec de nombeux prix.
Fête
charmante qui couronne de façon élégante une manifestation d’art très réussie
et sortant de l’ordinaire, très visitée et de grand intérêt.
L'Impartial
du 16 juillet.
M. Parrault
officier d’académie.
M. Parrault,
professeur de dessin à l’École militaire, a été élevé au grade d’officier
d’Académie le 17 juillet. La photo le montre lors du vin d’honneur à l’École.
On y voit, outre M. Parrault, sa fille Eliane et le médecin militaire Raffaelli
(en blouse blanche).
Photographie
communiquée par Madame Joëlle DELBECQ-PARRAULT, une de ses filles.
Résultats
du BE et du BEPC.
Résultats
du Brevet élémentaire et du BEPC, session de juillet 1938 :
B.E.
36 candidats reçus,
Airiau,
Bonbour, Capitaine, Cariou, Chaulieu, Charreteur, Creff, Dejardin, Dutriez,
Galleneau, Jaud, Lambert Georges, Lambert René, Le Brun, Le Clech, Le Corre, Le
Loüet, Letanoux, Ludinard, Machefaux, Mandin, Marlier, Moreau, Mortier, Morvau,
Plouzennec, Pondaven, Renault, Rousein, Saboureau, Sagazan, Simon, Sturne,
Thomas, Tregueur Cyprien, Yan.
B.E.P.C.
34 candidats reçus,
Airiau,
Bonbour, Bulvestre, Capitaine, Cariot , Cariou, Chaulieu, Charreteur,
Creff, Dérongs, Dutriez, Lambert René,
Laisné, Lavergne, Le Corre,
Letanoux, Ludinard, Machefaux, Mandin, Moreau, Mortier, Morvau,
Plouzennec, Pondaven, Tregueur Cyprien, Tregueur Joseph, Renault, Rousein,
Saboureau, Sagazan, Simon, Sturne, Thomas,
Yan.
Octobre
La prochaine rentrée scolaire.
Le
ministre de la Guerre communique :
Les
dates et les modalités de la rentrée scolaire dans les écoles prémilitaires
(première année, écoles d’enfants de troupe, école enfantine d’Hériot ) ne sont
pas modifiées.
Il
appartient aux familles des élèves intéressés de se conformer aux indications
portées, soit sur la lettre de nomination pour les nouveaux élèves, soit sur le
titre de permission pour les élèves anciens.
Novembre
Une correspondance
d'élève.
Retranscription
d'une lettre adressée par l'élève Jean Miseroux à ses parents :
“
Dimanche 20 novembre 1938
Chers
parents,
Quelques
lignes pour vous donner de mes nouvelles. Je suis toujours en bonne santé et
j'espère qu'il en est de même pour vous.
J'ai
été quelque peu surpris, hier de ne pas avoir une lettre de vous. Ce n'est pas
parce que je ne vous écris qu'une seule fois par semaine, qu'il faut que vous
répondiez seulement à chaque lettre, une lettre fait toujours plaisir, sûrement
vais-je avoir tout à l'heure, une lettre.
Vendredi
c'était la vaccination, après la petite douleur de la piqûre je n'ai pas été
abattu, encore moins que la fois dernière. L'après-midi de la vaccination le
sergent Péchain est venu me dire bonjour au dortoir, nous avons fait un petit
brin de causette ensemble, je lui ai dit que tu avais trouvé un remplaçant et
il m'a chargé de te demander son nom.
Voici
encore les timbres augmentés ; à ce sujet je te demande de bien vouloir
m'envoyer le tarif (des timbres sur lettre et carte) et quatorze timbres à 0F25
pour compléter avec ceux de 0F65.
Le
pire durant ces deux jours, c'était la diète, aussi ce matin je me suis
rattrapé et à ce sujet il faut que je te dise que le chocolat et les
casses-croûtes étaient délicieux.
Ce
matin, comme d'habitude, nous sommes allés à la messe, avant de venir en étude
pour faire les lettres : astiquage du dortoir.
Cette
semaine j'ai été de corvée, j'avais un palier et une moitié de palier à
faire, ce qui n'est pas très fatiguant. ( J'ai pensé à toi chère maman quand tu
me demandais de t'aider à faire les escaliers : je n'étais pas toujours disposé
à le faire, et pourtant ! )
Je
vais également écrire aux grands-parents du faubourg car c'est à leur tour...
Je
ne vois plus grand chose à vous dire sinon que je vous embrasse bien fort et de
tout mon cœur de fiston qui aime bien ses parents.
Signé
Jeannot Miseroux
PS:
J'ai hâte d'être ce soir au ciné. ( La dernière représentation était très belle
: La femme à la lampe particulièrement était un beau film.)
Je
viens de recevoir votre lettre. Je vous remercie pour les timbres. ( Ne m'en
envoyez pas d'autres pour le moment, quand j'en aurai besoin je vous en
demanderai.)
Nous
sommes maintenant au soir. La Parade a été faite, comme je vous l'ai dit j'ai
lu la liste des morts, au côté du lieutenant ; ensuite : concert par la musique
( à ce sujet je tiens à te dire qu'aux environs du 23 janvier le poste Radio
Normandie diffusera un concert par la musique de l'École, vous n'oublierez pas
de l'écouter.)
Décembre
Le bal des
sous-officiers.
Samedi
soir, a eu lieu dans les salons de l’Hôtel-de-Ville, le bal annuel des
sous-officiers de l’École militaire, un des plus beaux bals de la ville.
Comme
de coutume, les salons avaient été décorés d’une façon très originale. Les
musiciens, l’excellente musique du 46ème R.I. de Paris, étaient
installés dans un décor représentant l’arrière d’un bateau. Un phare à feu
tournant complétait cette sène marine. De toutes parts, d’ailleurs, des motifs
nautiques attiraient les regards. Cette superbe décoration était entièrement
due aux sous-officiers de l’École.
Des
plantes vertes, baignées d’une lumière diffuse, accueillaient les invités du
haut en bas de l’escalier d’honneur.
De
très nombreuses personnes avaient répondu aux appels des organisateurs. Les
dames et les demoiselles avaient arboré pour la circonstance de très belles
toilettes qui furent vivement admirées.
Parmi
les personnalités, on remarquait : MM. Regnault, commandant l’École militaire ;
les capitaines Touzain et Raffali ; le lieutenant Morellon ; Bréard, conseiller
général ; Delarue, conseiller d’arrondissement ; Briard et Destot, conseillers
municipaux ; Lecoq, président de l’U.N.C. ; Dubois, président des A.C.R. ;
Lecomte et Hénissart, professeurs à l’École militaire, etc...
Aux
sons de l’excellent orchestre du G.M.P les couples se livrèrent de longues
heures au plaisir de la danse.
A
l’entr’acte, M. l’adjudant-chef Fritz prononça l’allocution d’usage et M.
Bréard répondit au non de la municipalité.
Le
buffet, tenu par les sous-officiers, fit de très bonnes affaires.
Ajoutons
que, cette année, le nombre des entrées fut supérieur à celui des années
précédentes.
On
sait que le bal des sous-officiers de l’École militaire des Andelys est surtout
une oeuvre de bienfaisance. La recette est destinée, en effet, aux enfants de
troupe nécessiteux.
Aussi,
convient-il de féliciter bien sincèrement pour leur généreuse initiative MM.
les sous-officiers de l’École militaire.
L'Impartial
du 24 décembre.
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