1945 : Une prochaine ré-ouverture, des travaux, un retour annoncé, un 11 novembre du renouveau.

Prochaine ré-ouverture.

Nous apprenons que l’École militaire des Andelys, après avoir servi pendant 4 ans de caserne aux Boches va ré-ouvrir ses portes en octobre prochain aux enfants de troupe qui égayaient notre ville par leurs chants et leur joyeuse fanfare. Le retour de cette jeunesse va nous reporter en arrière et effacer l’odieux souvenir des « verts de gris ». Dès maintenant souhaitons la bienvenue à tous ceux, officiers, professeurs, sous-officiers et élèves qui vont donner à notre École le véritable et aimable visage que nous lui avions toujours connu.

Impartial du 16 août.

Des travaux.

Le conseil municipal, lors de sa séance du 18 courant, par l’intermédiaire de M. Maireau, demande le remblaiement des tranchées creusées dans la petite sente passant derrière l’École militaire.

Conseil municipal du 18 août.

Un retour annoncé.

Ainsi que nous l’avions annoncé il y a quelques temps, le retour de l’École militaire aux Andelys sera dans quelques semaines un fait accompli. Déjà, c’était quelque chose de ne plus voir ce « vert-de-gris » dans notre École. Mais la présence de nos enfants de troupe, de leurs cadres et de leurs professeurs achèvera de nous reporter aux jours d’avant-guerre.

C’est avec joie que nous souhaitons la bienvenue aux uns et aux autres, à commencer par le sympathique commandant Louzain que les andelysiens n’ont pas oublié et qui devient le commandant de l’École. Ce sera également avec plaisir que nous reverrons quelques professeurs, comme M. Parrault, notamment, et quelques sous-officiers dont nous avons gardé le souvenir. Les andelysiens apprendront ce retour de leur École avec le plus vif intérêt, car la joyeuse fanfare des jeunes musiciens manquait à nos fêtes. Donc bienvenue à tous ! Et vive notre École militaire !

L'Impartial du 25 août

Un 11 novembre du renouveau.

..... A la suite de ce beau discours, on entendit le « chant des morts » exécuté par l’École militaire sous la direction de M. Dubois. Comme on était heureux de revoir nos chers enfants de troupe ! On croyait être revenus très loin en arrière (.....) Et ce fut l’École militaire qui termina en chantant « la Marseillaise ». Le matin, une autre cérémonie s’était déroulée à l’École militaire. C’était la présentation du drapeau aux élèves. Cérémonie émouvante qui suivait la remise des décorations. La Médaille militaire fut décernée au sous-lieutenant Prévost et à l’adjudant-chef ....., ainsi que la Croix de guerre. La Croix de la Libération fut décernée à Mme Veillot et au sous-lieutenant Veillot.

Des gerbes furent déposées devant le monument aux morts de l’École, et l’impeccable défilé eut lieu, aux accents entraînants de la fanfare. Quand la garde au drapeau de l‘École passa, on remarqua, avec étonnement, qu’un jeune élève était décoré de la Croix de guerre ! Cet élève n’a que 13 ans, et cette croix, symbole de la vaillance balance sur sa jeune poitrine.

L'Impartial du 17 novembre.