Janvier
Don pour l’École militaire préparatoire.
Le ministre de la Guerre est autorisé à
accepter la donation d’un titre de 80 F de rente 4% en faveur de l’École
militaire préparatoire des Andelys par M.Guénot.
Février
La manifestation patriotique du dimanche 2 février.
Nombreux étaient les Andelysiens et les
Andelysiennes venus acclamer, dimanche dernier, le nouveau légionnaire,
applaudir aux manœuvres de nos chers enfants de troupe et témoigner leur
reconnaissance et leur respectueuse sympathie aux familles de nos morts
glorieux.
Mars
Adjudication pour la
fourniture de viande fraîche pour le 2e trimestre 1919.
L’adjudication du mardi 18 mars étant
nulle, une nouvelle adjudication aura lieu jeudi 20 mars à 10 h.
Le président de la commission des
ordinaires, signé Picot.
Avril
Quelques récompenses.
Une plaquette, un diplôme d’honneur et
breloques souvenirs ont été attribués à plusieurs élèves de l’École militaire
des Andelys.
École militaire de Montreuil sur Mer.
Nous apprenons que l’École militaire de
Montreuil-sur-Mer, repliée aux Andelys depuis le début de la guerre va
réintégrer ses locaux devenus libres par suite du départ de l’état-major
anglais. Commandant, officiers, professeurs, soldats et élèves emporteront avec
eux les regrets unanimes de la population andelysienne. Personnellement nous
conserverons de tous le meilleur souvenir.
Lors du conseil municipal du 24 mai,
lecture sera faite d’une lettre de M. le chef de bataillon Gay, commandant
l’Ecole militaire de Montreuil sur Mer:
«Monsieur le Maire,
J’ai l’honneur de vous informer que l’École
quittera les Andelys le 16 courant (avril) pour rentrer à Montreuil.
Je vous prie de bien vouloir agréer pour
vous-même et pour la municipalité les remerciements de tout le personnel de l’École.
Vous nous avez confondus dans votre
sollicitude, avec votre propre École. Nous garderons le meilleur souvenir de
l’accueil qui nous a été fait.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire,
l’expression de ma considération distinguée.
Signé Gay.»
Remise de décorations.
Dimanche dernier, 27 avril, dans la cour
de l’École militaire des Andelys, à l’issue de la cérémonie du salut au
drapeau, la Médaille militaire et la Croix de guerre ont été remises au soldat
canonnier Mary Joseph, des Andelys,(…).
Mai
Une manifestation sportive.
L’École militaire des Andelys et la
Gisortienne au grand concours régional de Rouen.
Mieux inspirée qu’en 1917 où cette
manifestation athlétique eut lieu en plein hiver sous la neige, les organisateurs
ont choisi cette année le mois des fleurs. C’est le dimanche 25 mai, par un
temps splendide, qu’eut lieu le grand concours régional organisé par les
officiers du service d’entraînement physique de la 3e région au
stade des Bruyères sous la présidence de M. le général Lebrun, commandant le 3e
corps d’armée. Le clou de la fête a été la superbe démonstration de la méthode
de Joinville par les élèves de l’École miliaire préparatoire des Andelys qui
ont littéralement émerveillé les nombreux spectateurs. Nous extrayons du
palmarès les noms des lauréats appartenant au département de l’Eure :
Très forts :
1ere École normale d’Evreux
199 points ;
3e l’École militaire
préparatoire des Andelys, 193 points ;
Prix individuels au concours de l’athlète
complet :
Moyens - Spécialité : grimper aux
cordes : 3e Angibaut, EMP des Andelys
Juin
Certificat d’études des Andelys.
Présentés 13, reçus 11.
Parmi ces 11, Joseph Jeuland, École
militaire
Signature
de la paix.
Le programme annoncé vendredi par le
gouvernement s’est réalisé de point en point.
Samedi 28 juin, date à jamais mémorable :
dès 15 h, le Traité de Versailles était signé par les représentants des alliés,
sauf la Chine, d’une part, et les 2 plénipotentiaires du gouvernement allemand
de l’autre. A Paris et dans toute la France, ce fut dans l’après-midi et la
soirée une allégresse générale.
Aux Andelys, à 21 h, les élèves de l’École
militaire, précédés de leur fanfare, et la musique municipale, sous la
direction de M. Lafeuille, se rendaient par les rues pavoisées et illuminées à
la sous-préfecture, devant les demeures de MM. les adjoints, puis au Petit
Andely, suivis d’une foule joyeuse et enthousiaste.
Juillet
Nouveau succès athlétique de l’ASPMA.
Dimanche dernier, ainsi que nous l’avions
annoncé, avait lieu la journée sportive d’Evreux . Plus de 300 jeunes gens de
la région prirent part aux épreuves. L’ASPMA, Société de préparation militaire
des Andelys, représentée par les jeunes Claire, Boissel (…) et Dubuc enleva de
haute lutte le 1er prix dans la
deuxième catégorie et reçut une splendide eau-forte offerte par Monsieur le
ministre de l’Instruction publique. D’autre part, sur plus de 300 concurrents,
Claire, le champion andelysien, fut classé onzième. Ce brillant résultat fait
le plus grand honneur aux lauréats et à leur dévoué instructeur, l’adjudant
chef Roze, mis à la disposition de l’ASPMA par M. le chef de bataillon
Forcinal. C’est une grande satisfaction également pour M. Lainé, président, et
ses collègues du conseil d’administration dont le plus grand désir serait de
voir la Société étendre ses bienfaits à tous les jeunes andelysiens soucieux de
devenir des hommes forts, lestes et robustes.
Nous félicitons vivement nos jeunes
concitoyens, Claire, Chédeville, Boissel et Dubuc, et souhaitons ardemment que
leur succès nous amène de nombreuses recrues.
Le concours d’Evreux.
Le conseil d’administration tient à
associer dans ses remerciements et félicitations, M. le sergent Boutanquois et
M. le caporal Aufrun, instructeurs à l’École militaire dont les bonnes leçons
ont certainement contribué à ceux de nos jeunes gens au concours d’Evreux.
Examen du Brevet supérieur.
L’École des enfants de troupe des Andelys
a présenté les 5 élèves dont les noms suivent aux examens du brevet supérieur à
Rouen : Cosnard, Lesigne, Michel, Lieutin, Taupin.
Les 5 candidats ont été reçus. Ce
résultat fait d’autant plus d’honneur au 5 lauréats et à leurs professeurs que
plus de la moitié des Normaliens ont été recalés ; toutes nos
félicitations les plus vives.
La célébration de la Victoire.
Des 10 h la foule d’Andelysiens et les
habitants d’alentour se massent sur la place Nicolas Poussin où M. le chef de
bataillon Forcinal doit passer la revue traditionnelle des élèves et soldats de
l’École militaire, gendarmes et sapeurs pompiers, dont la belle compagnie de
jadis a été si éprouvée elle aussi par la guerre. Un chœur patriotique est
exécuté par nos chers enfants de troupe
sous la direction de M. le lieutenant Dubois et la cérémonie se termine par le
défilé. Aux accents guerriers du clairon, le drapeau s’avance.
Qu’il est noble et fier, qu’il est beau,
le drapeau de la France. C’est l’après-midi que devait avoir lieu la célébration de la Victoire par la
plantation d’un arbre commémoratif.
(….)
Un chœur patriotique est très gentiment
exécuté par les fillettes de nos écoles communales, puis les enfants de troupe
se livrent aux exercices d’ensemble préconisés par la méthode de Joinville aux
applaudissements de la foule.
Deux croix bien gagnées : parmi les
officiers décorés à l’occasion de la fête nationale de la paix, nous avons avec
grand plaisir remarqué les noms bien connus aux Andelys du docteur Ruchaud et
du professeur Maillochaud qui avant la guerre faisaient partie du personnel de
notre École militaire. Partis tous deux le 2 août 1914, ils ont fait
vaillamment leur devoir au front tout au long de la guerre, chacun dans sa
spécialité. Le docteur Ruchaud a d’abord dirigé une ambulance du front, puis ,
sur sa demande, il a été nommé médecin chef d’un régiment d’élite, le 77e
d’infanterie qu’il a suivi partout pendant 4 ans. De nombreuses citations, la
Croix de guerre et enfin la prestigieuse Croix de la Légion d’honneur, sont les justes et nobles récompenses de ses
services. Le docteur Ruchaud est maintenant adjoint à la direction du service
de santé de la 13e région à Clermont-Ferrand. Puissent nos
chaleureuses félicitations parvenir jusqu’à lui.
Mobilisé comme lieutenant d’artillerie,
M. Maillochaud a été au cours de la campagne chargé de nombreuses et délicates
missions. Aucune sans doute ne lui a laissé de plus chers et inoubliables
souvenirs que le commandement d’une certaine batterie de 75, dont les Boches
aux environs de Verdun ressentirent la meurtrière précision. C’est au feu que
M. Maillochaud reçut la Croix de guerre et son 3e galon d’or.
Récemment démobilisé et nommé professeur à l’École militaire de Rambouillet, le
capitaine d’artillerie Maillochaud vient de recevoir la Croix de la Légion
d’honneur que lui ont value ses citations et les flatteuses propositions dont
il était l’objet. Non sans d’intimes regrets, il s’est séparé de ses chers 75
pour reprendre ses fonctions d’enseignement comme professeur de sciences.
A lui aussi, nos vives et amicales
félicitations.
Célébration de la victoire, plantation de l’arbre de la
victoire.
Lors du conseil municipal du 19 juillet,
Monsieur Simon, conseiller municipal, après avoir demandé la parole, rappelle
que la ville des Andelys a voulu comme Paris et la France entière fêter les
vainqueurs de 1918 et leur apporter son témoignage d’enthousiasme dans une
manifestation toute locale qui a eu lieu le 14 juillet 1919 au jardin public.
Elle a commémoré le succès de nos armées
et l’avènement de la paix en plantant dans ce jardin « un arbre de la
victoire».
Que cette manifestation récente et encore
présente à tous les esprits ne tardera pas à faire partie du passé et à tomber
peu à peu dans l’oubli si elle n’est consacrée par un document authentique la
relantant, document qui restera déposé aux archives de l’Hôtel deVille.
Le Conseil,
Oui, la proposition de M. Simon, à
l’unanimité, s’y associe et décide de l’inscription au registre des
délibérations du procès-verbal dont la teneur suit :
Procès Verbal :
« Le quatorze juillet
mil-neuf-cent-dix-neuf, la municipalité et le conseil municipal de la ville des
Andelys ont organisé une manifestation patriotique ayant pour objet la
plantation au jardin public d’un arbre commémoratif devant rappeler aux
générations futures les joies de la victoire et l’avènement de la paix.
A 14 heures, le cortège officiel composé
de M. le sous-préfet, de la municipalité, du conseil municipal, des
représentants élus, des officiers, des fonctionnaires et des diverses sociétés
de la ville, se formait à l’Hôtel de Ville et se dirigeait aussitôt vers le
jardin public précédé de la musique municipale et de l‘École militaire, des
enfants de troupe et des écoles municipales conduits par leurs maîtres et
maîtresses et suivi par une foule très dense et très enthousiaste.
Après la cérémonie de la plantation de
l’Arbre de la victoire orné de couronnes et d’oriflammes, deux discours salués
d’acclamations furent prononcés par M. Lainé, maire des Andelys et M. Sauret,
sous-préfet d’arrondissement. Sous le kiosque, les enfants chantèrent un hymne
à nos Poilus de la Grande Guerre, et sur la pelouse, les élèves de l’École
militaire exécutèrent des mouvements d’ensemble, des exercices de saut et de
grimper dont la perfection provoqua d’unanimes applaudissements.
A l’issue de cette manifestation, les
autorités présentes et corps constitués apposèrent leur signature au bas de ce
provès-verbal pour attester l’éclatant succès de la cérémonie organisée pour la
célébration de la Victoire, la glorification des Poilus et le salut de la
Patrie, laquelle cérémonie s’est terminée aux accents de la Marseillaise.»
Distribution des prix.
Le 20 juillet eut lieu la distribution
des prix à l’École militaire. Malgré les fâcheux pronostics du baromètre,
l’installation de l’estrade eut lieu sous les arbres du jardin, dans ce cadre
merveilleux de la nature qui se prête si bien aux fêtes de la jeunesse. La
confiance des organisateurs en la clémence du temps fut récompensée comme elle
le méritait et le soleil se mit de la partie. Nombre de notabilités avaient
répondu à l’invitation de M. le commandant Forcinal. Nous citerons MM.
Milliard, sénateur, Josse, député, Sauret, sous-préfet, Sarrazin, conseiller
général, Hugot, conseiller d’arrondissement, Lainé, maire, Lebèsgue, adjoint,
Bazy, juge d’instruction, abbé Oursel, archiprêtre, Adam, Simon, Julien et
Doin, conseillers municipaux. M. le commandant Forcinal, après un émouvant
hommage aux Andelysiens et aux élèves de l’École morts au champ d’honneur,
énumère les résultats de l’année tant au point de vue de l’éducation physique
et militaire qu’au point de vue universitaire. Tous sont à l’honneur, des
professeurs, des instructeurs, et des élèves auxquels il adresse ses plus
chaleureuses félicitations.
Monsieur le colonel Simon, président de
la cérémonie, adresse également à tous, au nom de M. le ministre de la Guerre,
l’expression de sa vive satisfaction et exhorte ses jeunes auditeurs à
redoubler d’ardeur au travail. C’est seulement, dit-il en substance, par un
redoublement de labeur et d’efforts constants que la France pourra se relever
et se maintenir au rang de 1ère puissance de l’Europe. »
La distribution des prix est agrémentée
d’une audition musicale et littéraire des mieux composée, ainsi que d’assauts
de fleuret et d’épée. M. et Mme Dubois, M. Cassanaud, le caporal Laroche,
flûtiste, M. Lafeuille et plusieurs musiciens de l’harmonie municipale,
prêtaient leur gracieux concours à la fanfare et à la chorale de l’École.
Chants, duos de piano et violon, solos de flûte, poésies patriotiques, chœurs
et morceaux d’harmonie furent fort goûtés et par cela même très applaudis.
Après l’impressionnant appel des morts au
champ d’honneur dont les promotions étaient représentées par des élèves choisis
parmi les plus dignes, M. le colonel Simon remit la Médaille militaire, au
glorieux mutilé caporal Fritot de
Gaillardbois, et la Croix de guerre au lieutenant Mignard.
Très fructueuse la quête faite par Melles
Desclaux et Lebesgue, ainsi que la vente des programmes. Le montant en a été
versé au comité constitué en vue d’élever un monument aux anciens élèves de
notre École militaire tombés au champ d’honneur.
La distribution des prix de 1919 à l’École
militaire laissera un souvenir ineffaçable dans l’esprit et le cœur de tous
ceux qui ont eu la bonne fortune d’y assister ?
Leur entière satisfaction est tout à
l’honneur de M. le commandant Forcinal, ainsi que de ses dévoués collaborateurs
et subordonnés qui en ont assuré la parfaite organisation.
Août
La fête St Sauveur.
(…)
A cette occasion un Poilu se lève alors.
C’est M. Gaston Duval. De sa voix harmonieuse et sonore, il interprète cette
belle pièce de vers de notre ami M. Lemercier, professeur à l’École militaire.
Salut,
enfants, petites Alsaciennes
Salut,
enfants, chers petits Alsaciens,
A
qui l’habit prête une allure ancienne
Et
fait vibrer tous les Andelysiens.
Dans
vos grands nœuds aux larges ailes
Je
vois le deuil vaillamment supporté.
J’y
vois aussi notre Alsace immortelle
Dans
son essor vers notre liberté.
J’y
vois encore une belle couronne
Qui
vient nimber vos petits fronts si purs.
Quand
sur le Rhin l’hymne sacré résonne
Elle
paraît se colorer d’azur.
Enfants
d’Alsace, Amour et Espérance,
Reverrez-vous
les malheurs du passé ?
Non,
vous aurez dans le sein de la France
Tout
le Bonheur pour vous tous caressé.
Salut
aussi, ô mignonnes Lorraines,
Salut
aussi, ô mes gentils Lorrains.
Dans
vos atours, n’êtes-vous pas des reines,
Au
bras léger de petits souverains ?
Sur
vos bonnets vous mîtes la cocarde
Comme
un flambeau qu’aucun souffle n’éteint,
Comme
une étoile aux cieux qui vous regarde
Et
vous conduit vers un heureux destin.
La
France vous reçoit, le cœur plein de flammes
Et
tient à vous bénir avec solennité
Elle
ouvre son grand cœur pour recevoir votre Ame
Votre
Ame si divine en sa Fidélité.
Votre
jeunesse, enfants, est pour nous un symbole.
Car
l’Alsace renaît et reprend sa gaieté
Et
comme vous, petits, elle devient l’Idole
L’Idole
de la France et de l’Humanité.
Alors,
disons en chœur, vive les sœurs martyres,
Vive
la plaine blonde et les vieux coteaux gris,
Vive
le Rhin conquis où le Poilu se mire
Vivent
Metz et Strasbourg aux foyers assombris,
Fêtons-les,
ces deux sœurs, chantons leur délivrance,
Crions
à pleine voix aux échos d’alentour
Vive
la France, vivent Metz et Strasbourg
Crions
aux monts et crions à la plaine
Vive
l’Alsace et vive la Lorraine.
Un cortège d’une cinquantaine de filles
et de garçons costumés à la mode d’Alsace et de Lorraine ayant à leur tête la
France au bras d’un Poilu...
Septembre
Offre d’emploi à l’école militaire.
1 - La place de maîtresse lingère sera
vacante au 1er octobre ;
2 - Celle de maîtresse couturière, très
prochainement.
Les personnes désireuses de remplir ces
emplois sont priées de s’adresser à l’École militaire, pour tous renseignements
et pour se faire inscrire.
Novembre
Une rue « Colonel Desplats ».
Lors du conseil municipal du 10 novembre,
M. Adam renouvelle la proposition qu’il a faite à l’une des dernières séances
du conseil de donner le nom de rue de « Colonel Desplats » commandant l’École
militaire en 1914, « Mort pour la Fance » à une partie de la rue Roussel-Desfresches
; de baptiser une rue « Guynemer », un pont
« Clémenceau », ...
Le conseil renvoi les propositions de M.
Adam à une séance ultérieure.
Décembre
Match d’entraînement entre l’USA et l’École
d’enfants de troupe. L’équipe 1ère de l’USA, incomplète, a battu
nettement par un but à rien les militaires très bien commandés par le
lieutenant Pécheux après une partie très agréable à suivre.
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