Mars
Séance de marionnettes.
Le
jeudi 4 avril, à 15 heures salle de l’ancienne mairie, les marionnettes seront
animées par l’équipe de l’école militaire et la séance donnée au profit de
l’œuvre de vacances des Éclaireurs. Prix d’entrée 50 francs.
L'Impartial
du 30 mars 1957
Avril
Excellente soirée théâtrale à l'école militaire.
Le
mardi 9 avril, à 20 h 45, le rideau de la salle des fêtes de l'école militaire
s'est ouvert sur le spectacle traditionnel de fin de trimestre.
Cadre
militaire, professeurs, personnel civil de l'école et leurs familles et les
élèves au complet faisaient salle comble.
Du
premier coup d'oeil on comprenait qu'il soit impossible de lancer des
invitations en ville, mais le chef de bataillon Mourot, commandant l'école,
avait eu la délicate attention de nous demander d'assister à cette réunion et
nous l'en remercions vivement : il est bon, en effet, que les Andelysiens
aient connaissance ne serait-ce par le presse, des activités de leur École, à
laquelle ils demeurent attachés.
Glissant
lentement, le rideau de scène découvrit la terrasse d'une maison dans une ville
de l'Italie du nord, dont la toile de fond donnait une magnifique vue
perspective. C'est dans ce cadre que débute la première partie du spectacle
avec La mégère apprivoisée, adaptation libre originale par M. Audrian,
professeur, de la comédie de Shakespeare. Les tableaux et les actes se
succèdent ensuite sous les jeux de lumière parfaitement réglés.
Nous
n'entreprendrons pas de résumer cette pièce qui, croyons-nous savoir, sera
présentée le 12 en ville. Cependant on ne sait ce qu'il faut louer davantage,
des décors dus à M. Yvan Parrault, des costumes créés par MM. Aurian et Gazel,
de l'interprétation des jeunes élèves. Cette troupe dynamique nous avait déjà
apporté une excellente soirée avec le Noël sur la place dont nous
avons rendu compte en décembre.
Tous
sont parfaitement à l'aise sur scène, même dans les rôles féminins, car le
recrutement de l'école impose évidemment le recours aux travestis : nous
oublions vite qu'évolue devant nous une troupe composée uniquement de jeunes
garçons.
Jouer
la comédie avec des travestis c'est bien flirter avec la difficulté mais que
dire d'une opérette intitulée : A Cœur sur Gambon dont le livret et
les lyrics ont été écrits par M. Aurian, et la musique entièrement originale
composée par M. Navarre, le brillant directeur des Vagabonds Chantants
de l'École militaire, dont la réputation n'est plus à faire.
Dans
un décor plaisant, qu'une ingénieuse disposition de rideaux mobiles
compartimentait en profondeur, ce fût une succession de tableaux agréables sur
des airs charmants qui marquèrent l'auditoire au point que plus d'un spectateur
se surprit à les fredonner lors des reprises de thèmes musicaux. Parodie
d'opérette, certes, mais une excellente pochade, enlevée avec entrain par un
petit orchestre de qualité. Solistes et choeurs ne méritent que des
compliments : les Vagabonds d'abord, bien sûr, avec Léo et Jo
Bémol, la princesse Ulalie, le chef des hussards de la garde royale et, à une
époque où sont choisies tant de reines d'un jour, la toute charmante Miss
Gambon. Il faudrait recopier la liste complète des interprètes, et ils sont
nombreux, pour les féliciter les uns et les autres.
Le
lecteur chagrin, s'il en est, ne manquera pas de crier à l'abus de compliments.
Des critiques sont toujours possibles, évidemment, mais ce ne serait que des
critiques de détail. Il faut souligner que les acteurs sont des jeunes gens qui
ont pour principal souci des études scolaires que l'afflux des candidats
bacheliers rendent de plus en plus difficiles. En outre ces élèves ne peuvent
consacrer que fort peu de temps à leurs activités théâtrales dans le strict
horaire de l'école. Cependant nous sommes enthousiasmés par les résultats et
pour les incrédules nous faison appel aux spectateurs du Noël 1956 ...
Pour
terminer nous ne pouvons que regretter de ne pouvoir annoncer bientôt une
séance publique permettant à tous d'apprécier la réelle valeur des deux
formations Grenier du Gambon et Vagabonds Chantants.
Malheureusement le prochain départ de M. Navarre, rendu à la vie civile après
trois ans de service militaire, portera un coup très dur aux Vagabonds
Chantants : souhaitons que quelqu'un puisse relever le flambeau.
Quant
au Grenier du Gambon M. Aurian reste à l'école et nous lui faisons
confiance, de même qu'à M. Yvan Parrault pour enchanter encore nos yeux et nos
oreilles.
L'école
fait partie de notre ville depuis si longtemps que nous lui prêtons trop
souvent une attention distraite. Il est vrai qu'elle est située aux portes des
Andelys et que ses activités demeurent pour beaucoup quelque peu mystérieuses
car l'intense activité scolaire impose une sorte de claustration assez sévère
d'apparence.
Cependant,
outre ses résultats scolaires qui la classent parmi les meilleurs
établissements de la région, elle manifeste sa très réelle vitalité, par sa
fanfare que tout le monde connaît, par ses succès sur les stades, par ses
réussites sur scène, par ses marionnettes que les enfants de nos autres écoles
apprécient et par tant d'autres activités diverses qui sont trop nombreuses
pour être toutes énumérées.
L'Impartial
du 13 avril 1957
Mai
Fête de la Victoire.
Mercredi
8 mai.
17h30
place Nicolas Poussin, concert par la musique de l’École militaire ;
18h30
place Poussin, revue de l’E.M. par M. le sous-préfet des Andelys ;
formation du cortège et départ pour le monument aux morts ;
18h45
manifestation au monument aux morts ; dépôts de gerbes ; défilé de
l’E.M.
L'Impartial
du 4 mai 1957
Les Andelys en l'an 2000.
Grande
kermesse de l'Andelysienne le dimanche 12 mai de 14 à 24 heures, parvis
Notre-Dame.
Dans
un cadre accueillant d'anticipation :
Vous
retrouverez la buvette et la pâtisserie. Vous pourrez déguster des gaufres et
vous restaurer à la Bonne Auberge.
Spectacle
permanent de marionnettes pour les enfants, lâcher de ballons.
A
17 h 30 : concert par la musique de l'école militaire.
A
20 h 30, salle Saint-Joseph : La Mégère Apprivoisée, adaptation
libre et originale de la comédie de W. Shakespeare, par la troupe du Grenier
du Gambon.
A
la Bonne Auberge, dîner par petites tables à partir de 19 h 30.
Invitez
vos amis !
Extraits
de la « Chronique Andelysienne de 1957 », découverte en l'an 2000,
sous les ruines du Tribunal :
« [...]
1957 fut l'année de la comète, de Ramadier et du Canal de Suez.
Pour
nous, ce fut l'occasion d'une kermesse qui se voulait d'anticipation.
En
effet, je crois me souvenir qu'il était question à cette époque, de dépenses
considérables : locaux divers, salles de catéchisme, établissements
scolaires.
Profitant
du chaud soleil de mai, j'emmenai ma femme et mes six enfants. Le prix d'entrée
était alors, si j'ai bonne mémoire, de 25 F. Les temps ont bien changé
depuis ! Des groupes compacts assiégeaient chaque stand et des jeunes
gens, des jeunes filles, costumés de façon très diverses, proposaient avec
force gestes, leurs attractions et leurs produits. On voyait même des adultes
(car jadis, on était jeune longtemps), coiffés de chapeaux bizarres, dépenser
beaucoup de salive pour gagner une pauvre petite pièce de 500 francs ou de 100
francs.
Au
milieu de l'après-midi, Claude et Véronique se perdirent […] Je les retrouvais
aux marionnettes.
En
fin de soirée, l'École militaire préparatoire donna un concert (la musique
faisait jadis partie de l' éducation normale !). Pendant trois quarts
d'heure, électrisés par les accents des cuivres, nous fûmes tous patriotes.
Mis
en forme par cette ambiance survoltée, nous allâmes diner, mon épouse et moi, à
la Bonne Auberge, décorée en musée archéologique original et les
enfants, désireux de connaître Shakespeare, sous un jour inconnu de comédien,
allèrent applaudir la troupe du Grenier du Gambon, dans la Mégère
Apprivoisée ».
Nous
n'avons aucun doute : ce chroniqueur anonyme pour lequel la fiction est
préférable à la réalité sera légion dimanche prochain.
L'Impartial
du 11 mai 1957
Juin
Un départ à l’E.M.
Nous
apprenons le départ en retraite d’un des
plus sympathiques officiers de l’E.M. le capitaine Dessales, qui va habiter
Vernon.
Nous
lui souhaitons une agréable retraite.
L'Impartial
du 1er juin
1957.
Dimanche 30 juin, Fête de la jeunesse.
Le
comité d’action laïque, organise le 30 juin dans les locaux de la nouvelle
école, la fête de la jeunesse […]. Défilé costumé avec le concours de la
musique de l’E.M.P.
[…]
à 18h, rencontres sportives scolaires sur le stade de l’E.M.P. (entrée
gratuite) et visite de l’E.M.P.
L'Impartial
du 15 juin 1957.
Septembre
La piscine.
M.
Yvan Parrault, président du comité d’action pour la construction d’une piscine
aux Andelys [… ].
L'Impartial
du 14 septembre 1957.
Novembre
Cérémonie du 11 novembre.
10h30
place Nicolas Poussin, revue de l’E.M.P. par M. le sous-préfet des Andelys.
Remises des décorations. Formation du cortège ;
10h45
Départ du cortège ;
11h
manifestation au monument aux morts, dépôts de gerbes, défilé de l’E.M.P.
Parmi
les décorations signalons la rosette de la Légion d’honneur à M. le capitaine
Pelletier par le chef de bataillon Robert, commandant de l ‘E.M.P.
L'Impartial
du 11 novembre 1957.
La commémoration du 11 novembre aux Andelys.
Les
cérémonies de l'anniversaire de l'Armistice de 1918 ont été célébrées cette
année en présence d'une foule nombreuse, bien plus dense que les années
précédentes.
Les
Français devant les épreuves qu'ils prévoient sentent plus ou moins confusément
le besoin de se regrouper.
L'anniversaire
du 11 novembre conserve une signification et fait l'objet d'une faveur que n'a
jamais connues et ne connaître jamais celui du 8 mai 1945.
Non
seulement c'est un pieux devoir de venir s'incliner devant l'immense sacrifice
des martyrs de 1914-1918, mais c'est aussi une réparation, un pardon que nous
devons leur demander pour avoir gâcher lamentablement les fruits de leur
immense sacrifice.
Ces
sentiments M. l'archiprêtre Rouzault les a magnifiquement exprimés en chaire
lors de la messe du souvenir célébrée en l'église N.D. du Grand-Andely.
Le
11 novembre a vu une inauguration de fait : celle de la place
Nicola-Poussin nouvellement aménagée.
Elle
permit à l'École militaire, à sa musique, aux associations patriotiques avec
leurs drapeaux, à la compagnie de sapeurs-pompiers, aux enfants des écoles, à
leurs maîtres et maîtresses, aux notabilités et à tous les assistants de se
déployer en un vaste carré.
Après
que M. Bourdat, sous-préfet, accompagné du chef de bataillon Robert, eut passé
en revue l'École militaire, il fut procédé à la remise des trois décorations
dans l'ordre de la Légion d'honneur. M.le capitaine-major Peltier reçut des
mains du commandant Robert la rosette de la Légion d'honneur avec la magnifique
citation qu'on lira ci-dessous :
« Agent
de tout premier ordre, d'un dévouement inlassable et d'une ardeur patriotique
sans défaillance, a accompli d'innombrables missions dans toute la zone sud
jusqu'à ce qu'il soit arrêté par la Gestapo le 29 mars 1944, en se rendant à
une convocation de ses chefs. Malgré des traitements cruels n'a rien dévoilé de
ce qu'il savait.
Embarqué
à Compiègne pour l'Allemagne, s'est évadé en cours de route au mépris de tout
danger et a été blessé sérieusement. A repris spontanément sa place dès sa
guérison et a continué à y servir avec sa modestie coutumière, mais aussi avec
un courage indomptable ».
Signé :
René Coty.
M.
Douville fut décoré également de la rosette d'officier de la Légion d'honneur
par le colonel Guillou.
Enfin
M. Bricout fut fait chevalier de la Légion d'honneur par le colonel Ragot,
ancien commandant du 151ème R.I.
Ce
fut ensuite un impeccable défilé brillamment emmené par la musique de l'école,
jusqu'au monument aux morts qui fut fleuri de nombreuses gerbes.
Avec
une dignité qu'il faut souligner, aucun discours ne fut prononcé.
Après
le défilé final de l'école, très apprécié, un vin d'honneur réunit les nouveaux
décorés et les notabilités à l'Hôtel de Paris.
L'Impartial
du 16 novembre 1957
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