1966 (1) : Plan d'urbanisme directeur des Andelys

Mai


Plan d'Urbanisme Directeur des Andelys.
Monsieur le député-maire rappelle qu'en ce qui concerne le plan d'urbanisme directeur des Andelys un certain nombre de terrains avait été bloqué par l'autorité militaire au delà de l'école militaire, en vue de l'extension éventuelle de cet établissement sur la route d'Harquency.
Ce blocage gênait plusieurs propriétaires qui naturellement ne pouvaient disposer de leurs biens. A la demande de ces propriétaires, il est intervenu auprès de l'autorité militaire pour savoir quelle destination elle comptait donner à ces terrains.
A la suite de plusieurs démarches à Paris, il a obtenu que la direction des travaux du Génie donne mainlevée de ce blocage qu'elle avait opéré sur les parcelles appartenant à M. Félix Duval, à Mme Maurice Monnier, à Mlle Claire Picard, à M. Roger Dubus, à M. Jean Ponsot, à M. Paul Philippe et à Mme Léon Vasseur.
Il appartient au conseil municipal de donner son accord sur cette décision, étant entendu que par la suite il pourrait être envisagé pour la ville d'utiliser certains de ces terrains tout au moins pour les intégrer dans une éventuelle réserve foncière.
Monsieur Tomasini pense pour sa part qu'il n'y a pas d'inconvénient à ce que l'on fasse savoir à l'autorité militaire que la ville est d'accord pour la libération de ces terrains et par la suite le conseil reparlerait de cette affaire pour voir les parcelles qui pourraient éventuellement intéresser la collectivité.
Monsieur Monnier demande si la suppression de la réserve des terrains pour l'extension de l'E.M.P. motiverait les rumeurs concernant l'éventuel départ de l'école militaire ou cet éventuel départ aurait-il facilité cette suppression de réserve ?
Monsieur le député-maire répond qu'en effet dès qu'il a eu l'écho de ces rumeurs qui circulaient en ville, il s'est entretenu personnellement avec Monsieur Messmer, ministre des Armées, qui lui a affirmé ne rien connaître de cet éventuel projet de suppression de l'école militaire des Andelys, que pour lui cela ne posait aucun problème et qu'il n'était pas question de supprimer cet établissement qui rend à l'Armée et à la Région les services que l'on sait.
Monsieur Tomasini lui a d'ailleurs demandé de lui confirmer ce propos par écrit. L'affaire est toute récente et il n'a pas encore reçu sa lettre.
Ce problème a été également signalé à Monsieur le préfet qui, lui-même, a envoyé une note au ministre pour recevoir lui aussi sur le plan préfectoral une réponse rassurante à ce sujet. On ne peut pas empêcher bien sur, que toutes sortes de rumeurs circulent à tout propos à cette occasion et à beaucoup d'autres, mais cette affaire est évidement d'importance et il est bon qu'une remarque comme celle-ci puisse être démentie dans les formes officielles aussi rapidement que possible. Monsieur le député-maire ne pense pas, par ailleurs, que cette suppression de la réservation de terrain ait un lien quelconque avec la vie même de l'établissement étant donné que ces terrains sont bloquer depuis 20 ans, alors qu'aucun des programmes d'extension de l'école militaire qu'il a eut à connaître ne prévoyait une utilisation quelconque de ces terrains.
Monsieur Delarue croit en conclusion qu'il faudra veiller au grain car il est certain que des commissions d'études ont dû se réunir pour éventuellement libérer des locaux militaires en vue d'un rapatriement possible des troupes françaises d'Allemagne. Il pense que ce sont des bruits de commissions et il n'est pas surpris que le ministre n'en soit pas informé et en tous les cas il croit qu'il n'y a pas de décision.
En conséquence il demande à Monsieur le député-maire ne pas perdre cette question de vue.
Monsieur le député-maire tient à rassurer l'assemblée qu'il n'est pas question de perdre de vue cette question et il mesure parfaitement les graves conséquences qu'aurait une décision de ce genre.
Il va donc suivre l'affaire de près, quant au rapatriement des troupes françaises en Allemagne, mais il croit savoir que des accords sont en cours de préparation ou de signature aux termes desquels les troupes françaises resteraient stationnées outre Rhin pendant encore un certain nombre de mois sinon un certain nombre d'années. Confirmation sera donnée d'ici l'été lorsque la rencontre prévue entre le premier ministre français et le chancelier allemand aura lieu. Les dernières déclarations de Monsieur Schreiber, ministre des Affaires étrangères d'Allemagne de l'Ouest sont très précises à ce sujet et il ne semble pas que l'on envisage pour les quelques années qui viennent en tout cas de repliement des troupes françaises en occupation en Allemagne de l'Ouest.
Le conseil donne acte à Monsieur le député maire de cette communication et charge la commission de l'expansion de lui faire des propositions en vue d'une nouvelle éventuelle affectation des terrains en cause.  
    
Conseil municipal du 23 mai 1966.


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