Mai
Plan d'Urbanisme
Directeur des Andelys.
Monsieur le
député-maire rappelle qu'en ce qui concerne le plan d'urbanisme directeur des
Andelys un certain nombre de terrains avait été bloqué par l'autorité militaire
au delà de l'école militaire, en vue de l'extension éventuelle de cet
établissement sur la route d'Harquency.
Ce blocage
gênait plusieurs propriétaires qui naturellement ne pouvaient disposer de leurs
biens. A la demande de ces propriétaires, il est intervenu auprès de l'autorité
militaire pour savoir quelle destination elle comptait donner à ces terrains.
A la suite de
plusieurs démarches à Paris, il a obtenu que la direction des travaux du Génie
donne mainlevée de ce blocage qu'elle avait opéré sur les parcelles appartenant
à M. Félix Duval, à Mme Maurice Monnier, à Mlle Claire Picard, à M. Roger
Dubus, à M. Jean Ponsot, à M. Paul Philippe et à Mme Léon Vasseur.
Il appartient au
conseil municipal de donner son accord sur cette décision, étant entendu que
par la suite il pourrait être envisagé pour la ville d'utiliser certains de ces
terrains tout au moins pour les intégrer dans une éventuelle réserve foncière.
Monsieur
Tomasini pense pour sa part qu'il n'y a pas d'inconvénient à ce que l'on fasse
savoir à l'autorité militaire que la ville est d'accord pour la libération de
ces terrains et par la suite le conseil reparlerait de cette affaire pour voir
les parcelles qui pourraient éventuellement intéresser la collectivité.
Monsieur Monnier
demande si la suppression de la réserve des terrains pour l'extension de
l'E.M.P. motiverait les rumeurs concernant l'éventuel départ de l'école
militaire ou cet éventuel départ aurait-il facilité cette suppression de
réserve ?
Monsieur le
député-maire répond qu'en effet dès qu'il a eu l'écho de ces rumeurs qui
circulaient en ville, il s'est entretenu personnellement avec Monsieur Messmer,
ministre des Armées, qui lui a affirmé ne rien connaître de cet éventuel projet
de suppression de l'école militaire des Andelys, que pour lui cela ne posait
aucun problème et qu'il n'était pas question de supprimer cet établissement qui
rend à l'Armée et à la Région les services que l'on sait.
Monsieur
Tomasini lui a d'ailleurs demandé de lui confirmer ce propos par écrit. L'affaire
est toute récente et il n'a pas encore reçu sa lettre.
Ce problème a
été également signalé à Monsieur le préfet qui, lui-même, a envoyé une note au
ministre pour recevoir lui aussi sur le plan préfectoral une réponse rassurante
à ce sujet. On ne peut pas empêcher bien sur, que toutes sortes de rumeurs
circulent à tout propos à cette occasion et à beaucoup d'autres, mais cette
affaire est évidement d'importance et il est bon qu'une remarque comme celle-ci
puisse être démentie dans les formes officielles aussi rapidement que possible.
Monsieur le député-maire ne pense pas, par ailleurs, que cette suppression de
la réservation de terrain ait un lien quelconque avec la vie même de
l'établissement étant donné que ces terrains sont bloquer depuis 20 ans, alors
qu'aucun des programmes d'extension de l'école militaire qu'il a eut à
connaître ne prévoyait une utilisation quelconque de ces terrains.
Monsieur Delarue
croit en conclusion qu'il faudra veiller au grain car il est certain que
des commissions d'études ont dû se réunir pour éventuellement libérer des
locaux militaires en vue d'un rapatriement possible des troupes françaises
d'Allemagne. Il pense que ce sont des bruits de commissions et il n'est pas
surpris que le ministre n'en soit pas informé et en tous les cas il croit qu'il
n'y a pas de décision.
En conséquence
il demande à Monsieur le député-maire ne pas perdre cette question de vue.
Monsieur le
député-maire tient à rassurer l'assemblée qu'il n'est pas question de perdre de
vue cette question et il mesure parfaitement les graves conséquences qu'aurait
une décision de ce genre.
Il va donc
suivre l'affaire de près, quant au rapatriement des troupes françaises en
Allemagne, mais il croit savoir que des accords sont en cours de préparation ou
de signature aux termes desquels les troupes françaises resteraient stationnées
outre Rhin pendant encore un certain nombre de mois sinon un certain nombre
d'années. Confirmation sera donnée d'ici l'été lorsque la rencontre prévue
entre le premier ministre français et le chancelier allemand aura lieu. Les
dernières déclarations de Monsieur Schreiber, ministre des Affaires étrangères
d'Allemagne de l'Ouest sont très précises à ce sujet et il ne semble pas que
l'on envisage pour les quelques années qui viennent en tout cas de repliement
des troupes françaises en occupation en Allemagne de l'Ouest.
Le conseil donne
acte à Monsieur le député maire de cette communication et charge la commission
de l'expansion de lui faire des propositions en vue d'une nouvelle éventuelle
affectation des terrains en cause.
Conseil
municipal du 23 mai 1966.
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