1961(1) : Un avancement, distinction à l'EMP, le 8 mai, une cravate de commandeur de la Légion d'honneur, un nouveau chef de musique, la Prévention routière.

Janvier

Un avancement.
Le JO du 3-1-61 porte au tableau d’avancement pour le grade de lieutenant-colonel le chef de bataillon Robert qui commanda l’EMP de 1957 à 1960.

L'Impartial du 7 janvier 1961


Distinction à l’EMP.
Le mardi 21 mars dans une salle du cercle de garnison, le chef de bataillon Sino, commandant l’EMP, a remis en présence de M le principal, des officiers, sous-officiers et du personnel civil, la médaille d’honneur du travail à MM. Lesueur et Burgan, employés depuis plus de 30 ans à l’établissement.

L'Impartial du 25 mars 1961


Le 8 mai

Participations de toutes les organisations d’anciens combattants aux manifestations du dimanche 7 mai.
Les associations d’AC des deux guerres en accord avec les directions de leurs organisations nationales avaient décidé de s’abstenir de participer aux manifestations officielles prévues pour le dimanche 14 mai prochain et en accord avec la municipalité des Andelys d’organiser le 8 mai une manifestation du souvenir.
Une importante prise d’armes avec remise de décorations étant prévue avec le concours de la musique de l’EMP pour le dimanche 7 mai, les présidents des groupements locaux d’AC, le poilu Andelysien, le FNCR, les ACPG, les médaillés militaires, les déportés et internés de la Résistance, avec les représentants de la municipalité ont décidé pour donner plus d’éclat à ce 16ème anniversaire de l’Armistice de 1945 d’avancer cette commémoration de 24 heures.
Ainsi les habitants des Andelys pourront s’associer à la manifestation du 7 mai.

L'Impartial du 29 avril 1961
Juillet

Une cravate de commandeur de la Légion d'honneur.
La fête de fin d'année de l'École militaire préparatoire des Andelys a coïncidé avec une impeccable prise d'armes au cours de laquelle furent remises de hautes distinctions à plusieurs anciens combattants qui avaient répondu dès 1940 à l'appel du général de Gaulle.
Cette prise d'armes se déroula sur la place Poussin où les élèves de l'E.M.P., sous les ordres de leur commandant le chef de bataillon Slino, avaient pris position avec leur musique en formation impeccable.
Assistaient à cette cérémonie les plus hautes personnalités civiles et militaires du département auxquelles s'étaient jointes, le général Gazin, commandant le 1ère subdivision de Paris, M. l'intendant général Blanchard, de nombreuses associations patriotiques avec leurs drapeaux et de nombreux anciens combattants des Forces françaises libres parmi lesquels les anciens du 1er bataillon d'infanterie de marine, avec leur glorieux drapeau qui servirent en Palestine, en Egypte, en Lybie, en Erythrée sous les ordres du colonel Folliot.
Monsieur Jacques Boissier, préfet de l'Eure était accompagné de son chef de cabinet, Monsieur Masson et de Monsieur Ardisson, sous-préfet des Andelys.
On remarquait la présence de MM. Tomasini, de Broglie, Laîné, députés de l'Eure, Brajeux et Legouez, sénateurs, Bertrand du Pouget, Philbert inspecteur d'académie, Ruffier, conseiller général de Gaillon, Thébault adjoint au maire des Andelys et de nombreux maires de la région : MM. Pasquier ( Fleury-sur-Andelle), Debeaupuis (Lyons-la-Forêt), Langlois (Le Thil), etc.
Avec un impeccable cérémonial, d'une émouvante simplicité, le général Gazin, remit la cravate de commandeur de la Légion d'honneur au colonel Folliot dont nous avons retracé les extraordinaires états de service pendant et entre les deux guerres mondiales et qui préside aujourd'hui la fédération départementale de l'association de soutien de l'action du général de Gaulle.
Le général Gazin remettait ensuite une Croix de chevalier de la Légion d'honneur bien gagnée au caporal-chef Marceau Faucret, lui aussi Compagnon de la Libération depuis 20 ans.
Avec émotion le colonel Folliot décorait à son tour plusieurs de ses anciens soldats des jours héroïques ; il remettait la Médaille militaire au sergent Hanany, la Croix de la Légion d'honneur au caporal Gassette et la Médaille militaire au sergent Daw Secco.
Puis le commandant Slino décorait de la Médaille militaire l'adjudant Etienne, de l'E.M.P.
Après les militaires, des civils à leur tour étaient à l'honneur pour les services rendus sous l'occupation et c'est M. René Tomasini, député, lui-même ancien combattant volontaire de la Résistance, qui remettait la Médaille de la France libérée à : Mme Bouillan de Gisors, M. l'abbé Hervé, curé de Pont-St-Pierre, MM. Brown, Chauvain du Treuil et Gallois.
A la suite de cette magnifique prise d'armes, les élèves de l'École militaire, musique en tête, défilèrent suivie des autorités jusqu'au monument aux morts où des gerbes furent déposées.
Cet impeccable défilé fut salué des applaudissement de la population venue nombreuse assister à cette cérémonie.
Ce fut ensuite au cinéma-théâtre, sous la présidence du général Gazin, la distribution solennelle des prix aux élèves de l'E.M.P., en présence des personnalités déjà citées.
C'est M. Dabène, professeur de lettres qui avait l'honneur de prononcer le discours d'usage qu'il consacra brillamment à l'humanisme.
Après la réponse du général Gazin, ce fut la lecture du palmarès d'un établissement d'enseignement particulièrement brillant.
La fête de fin d'année de l'E.M.P. se poursuivit par le traditionnel repas et le soir par un bal remarquable animé par l'orchestre Paul Mattéï du Casino de Paris.
Dimanche matin, à l'hôtel des Trois Marchands, un repas amical de 120 couverts avait réuni autour du colonel Folliot, ses amis et beaucoup de ses anciens compagnons d'arme et de ses soldats.
 Au cours de ce repas empreint de la plus fraternelle camaraderie, des distinctions furent remises à d' anciens combattants volontaires de la Résistance : Mme Catillon, d'Ezy-sur-Eure, M. Saillard, d'Anet, M. Caron, employé de la S.N.C.F. à Charleval, (Croix du combattant volontaire 1939-1945).
Des remerciements furent adressés à Mme Gros de Fleury-sur-Andelle et M. Marichal de Grainville qui hébergèrent clandestinement pendant la guerre des aviateurs alliés.
L'absence des autorités anglaise et américaine n'avait pas permis de convoquer toutes les personnes prévues.

L'Impartial du 1 juillet 1961.
         

Octobre

Un nouveau chef de musique.
L'École militaire préparatoire des Andelys compte depuis quelques jours parmi ses gradés un chef de musique qui porte un nom et un prénom qui furent ceux d'un musicien demeuré célèbre et particulièrement dans le département de l'Eure : Robert Planquette.
Il ne pouvait s'agir d'une simple coïncidence et nous avons tenu à nous en assurer.
En effet, le nouveau chef de musique de l'EMP est le petit-neveu en ligne paternelle du compositeur français Robert Planquette, né en 1848 et mort en 1903 et qui s'illustra par de nombreuses opérettes dont la plus célèbre demeure Les cloches de Corneville ( dont un carillon perpétue la tradition à Cornevile, près de Pont-Audemer, pour le plus grand plaisir des touristes).
Bon sang ne saurait mentir, et l'adjudant Robert Planquette tient de son grand-oncle paternel des dons qui en font un remarquable musicien dont le haut talent est enrichi de connaissances affirmées.
Après plusieurs années à Sidi-Brahim, il a dirigé pendant trois ans en Allemagne, la célèbre fanfare du 8ème groupement de chasseurs à pied.
Pour la musique déjà si brillante et si renommée des jeunes élèves de l'École militaire des Andelys, c'est un honneur d'être désormais dirigée par un tel chef qui rehaussera encore sa valeur et son prestige.
On pourra en avoir un premier aperçu lors des cérémonies du 11 novembre.

L'Impartial 28 octobre 1961


La prévention routière.
Un jeune élève de l'École militaire préparatoire des Andelys représentera, à la finale nationale du concours de la Prévention routière, l'académie de Caen, à l'échelon de laquelle il a remporté déjà le premier prix. Ce jeune garçon, Bernard Billoré, classe de troisième, est l'heureux bénéficiaire de cette qualification pour le concours scolaire de l'année 1961 qui aura lieu à Paris les 23 et 24 novembre 1961.
La participation de ce jeune élève fait honneur à cet établissement d'enseignement que dirige le commandant Sino, ainsi qu'aux professeurs et instructeurs.
Monsieur Bricard, instructeur du jeune Billoré, accompagnera l'heureux lauréat à Paris, où lui-même est désigné pour concourir dans la catégorie maître.
En attendant l'annonce des résultats, formulons des vœux pour la réussite de l'élève de l'E.M.P. et souhaitons-lui de remporter le premier prix qui doit être récompensé par une voiture automibile Dauphine Renault.

L'Impartial du 28 octobre 1961


Décembre

Bernard Billoré, élève de l'école militaire des Andelys, vainqueur de la finale du concours national de la Prévention routière.
Dans notre édition de la semaine dernière, nous avons donné un résumé succinct des circonstances qui ont présidé à l'éclatant succès remporté par le jeune Bernard Billoré, élève de l'École militaire préparatoire des Andelys, lors de la finale du concours national de la Prévention routière, qui s'est déroulé le jeudi 23 novembre à Paris.
Il nous appartient aujourd'hui de revenir sur cette finale du 9ème concours national scolaire de la Prévention routière sous le haut patronage de M. le ministre de l'Éducation nationale et à laquelle participèrent les 17 élèves sélectionnés à l'issue des demi-finales d'Académies (avec leurs professeurs également sélectionnés pour des épreuves à part).
450000 écoliers avaient participé cette année aux épreuves éliminatoires départementales, qui avaient abouti à sélectionner les 17 demi-finalistes, à raison d'un par académie.
Ces épreuves tant orales que pratiques, permirent d'établir un ultime classement de ces candidats, jeunes champions, qui ont montré une très bonne connaissance du code de la route et des panneaux de signalisation qui bien souvent demeurent assez mystérieux pour de plus âgés (pour ceux qui passèrent leur permis de conduire, voici seulement un dizaine d'années).
A noter que les plus impératifs de ces panneaux (le panneau Stop notamment), furent présentés de telle façon, au cours des examens de la journée, que les lauréats ne purent s'y tromper.
Cette manifestation parfaitement organisée, débuta le matin dès 8 heures, par un rassemblement général sur le terre-plein de la Tour Eiffel.
Organisateurs, maîtres, élèves et 20 journalistes, prirent place dans des autocars et à bord des voitures Renault R 4L pour effectuer en caravane escortée, un parcours de 50 kilomètres par l'itinéraire suivant : Esplanade de la Tour Eiffel, Bois de Chaville, Boulogne, Chaville, Versailles, Saclay, Orsay, Marcoussis, Monthléry.
A chacune de ces étapes, un questionnaire précis était remis aux candidats, qui durent répondre en un temps déterminé.
Au bois de Chaville, les élèves furent soumis aux épreuves de la signalisation.
A Versailles les deux roues.
A Orsay, signalisation urbaine.
A Monthléry, circulation.
Les élèves parfaitement installés dans les locaux du centre de la Prévention routière, à Montlhéry, eurent à répondre, en 20 minutes, à une série de 6 questions précises sur le code de la route.
Au terme de ces épreuves, on put constater que les jeunes garçons et filles possédaient une sérieuse connaissance du code de la route, prouvant ainsi que la Prévention routière fait œuvre singulièrement utile auprès des jeunes.
Cette éducation qui a pris place au programme scolaire apporte une intelligente connaissance des règles élémentaires, parfois très mal connues (pensons aux fameuses bandes jaunes notamment).
Des premiers élèves représentant les académies de France, le jeune Billoré, élève de 3ème à l'École militaire préparatoire des Andelys, était proclamé vainqueur de la compétition.
Ce jeune garçon, né à Paris en 1947, fit preuve d'une connaissance extraordinaire, en se trouvant à l'aise dans chacune des épreuves.
Ayant effectué le parcours du circuit à ses côtés, à bord du même véhicule, en compagnie d'une hôtesse de la Prévention routière, nous avons été témoin comment Bernard Billoré se montra très fort et très sûr de lui.
A 1 heure un déjeuner offert au restaurant de la Tour Eiffel, réunissait une centaine de convives autour de nombreuses personnalités.

Concours réservé aux professeurs.
Les professeurs qui avaient assuré l'instruction des finalistes sélectionnés, eurent droit jeudi, de participer aux épreuves réservées aux maîtres.
Ces épreuves débutèrent à 8 h 30 dans une salle de l'école de garçons, rue Robert-Estienne, à Paris (8ème).
Chaque professeur avait à faire une leçon de dix minutes sur un sujet tiré au sort, devant un jury, composé de membres du corps enseignant de l'administration et de la Prévention routière.
Le classement final était obtenu en fonction des notes données par le jury et, c'est avec satisfaction, que nous apprenions la brillante victoire de M. Bricard, professeur à l'École militaire des Andelys , qui obtenait avec 18,5 points sur 20 la place de second.
(Disons-le tout net, si son élève n'avait pas été vainqueur de son côté et pour ne pas faire un doublé décourageant pour les autres académies, il eut été, lui aussi premier).
Enfin, à 17 heures, eu lieu au ministère de l'Éducation nationale une réception, au cours de laquelle furent proclamés les résultats du concours.
Après avoir écouté les allocutions que prononcèrent M. Auba, attaché au cabinet de M. le ministre, et M. Galienne, président de la Prévention routière internationale et vice-président de la Prévention routière nationale, le jeune Bernard Billoré était proclamé vainqueur avec 283 points sur 300, battant d'un point seulement la jeune Annie Potot du lycée de jeunes filles de Lons-le-Saunier (Jura).
La finale du concours réservé aux professeurs, était remportée par M. Pignon, de l'école Paul-Bert, à Cognac (Charente).
Les deux lauréats devinrent aussitôt le point de mire des photographes de presse et de la télévision française et reçurent, l'un et l'autre, une voiture automobile Dauphine Renault.
Il convient de féliciter tous les lauréats ayant participé au concours, et aussi les organisateurs de cette belle manifestation, en particulier les hôtesses, Mlles Cazilhac.

L'Impartial du 2 décembre 1961.



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