Mai
Un golf
miniature.
Gens des Andelys et des environs, un golf
miniature :
« Aux portes de la ville, dans le
cadre verdoyant de notre belle campagne normande, voici un but de promenade
pour le dimanche 29 juin prochain.
L'École militaire ouvrira ce jour-là à 15
heures, les portes de son parc où tous pourront trouver, sous les frais
ombrages, de nombreux divertissements, dont le nouveau GOLF MINIATURE
Et notez bien que l'accès à la kermesse
sera gratuit.
Bal de fin
d'année scolaire à L'École militaire.
Pour clore dans l'entrain et la gaieté le
jour de la distribution des prix, un bal aura lieu le dimanche 29 juin, à
partir de 21 heures 30, à l'École militaire.
Il sera animé par Alain Brouillard et son
orchestre.
Attention ! Il ne sera pas envoyé
d'invitations personnelles, mais les amis de l'école viendront nombreux.
Entrée 500 francs par personne.
Tenue de ville habillée.
Parc auto assuré.
Annonce L'Impartial du 28 juin 1958.
Novembre
Cérémonie du
Souvenir français.
Selon une pieuse tradition, les membres
des associations patriotiques des Andelys, beaucoup plus nombreux que de
coutume, ont célébré dimanche dernier la journée du Souvenir français,
organisée par son actif président le commandant Faivre qui, empêché, dut à son
plus grand regret, s'excuser.
Le
matin en l'église Notre-Dame une cérémonie religieuse était célébrée.
On y remarquait les notabilités locales
et les drapeaux des sections patriotiques des Andelys.
A l'issue de cette cérémonie, précédés
des drapeaux du Poilu andelysien porté par M. Renard, de celui de la F.N.C.R.
porté par M. Langlois, de celui des A.C.P.G. et de celui des résistants F.F.I.
porté par M. Chauchis, les membres des associations allaient pieusement se
recueillir au cimetière sur les tombes des victimes de la guerre.
Après qu'eut retentit les sonneries aux
morts exécutées par deux élèves de l'École militaire des Andelys, M. Delarue,
conseiller général et le commandant Robert, de l'E.M.P., déposaient des gerbes
de fleurs sur les tombes.
On notait la présence de MM. le
sous-préfet, Lecoq, maire, Touzain, adjoint, Lescur, lieutenant de gendarmerie,
Hugot, commandant le centre de secours, Blier, lieutenant de sapeurs-pompiers,
Gambu, des médailles militaires, Soulice, Thirant, Devillers, président des A.C.P.G., Charrié, Chavenaud,
Hguvé, le lieutenant Lesur, etc...
L'Impartial 1 novembre 1958
Remise de
décorations et cérémonie du souvenir, 40ème anniversaire de l'Armistice.
Les cérémonies commémoratives de cette
matinée du 11 novembre 1958, furent suivies aux Andelys, par une nombreuses
assistance, ce qui prouve que le souvenir de ce jour demeure toujours aussi
fidèle.
La première manifestation, qui eut lieu
sur la place Nicolas-Poussin, fut un hommage à quelques héros, qui reçurent des
décorations, en récompense de brillants faits d'armes et de leur présence dans
l'armée.
Sur la place, devant une foule nombreuse,
se trouvaient réunis, les drapeaux de toutes les sociétés d'anciens
combattants, victimes des deux guerres, les sociétés locales, ainsi que
d'importantes délégations des sociétés patriotiques, à la tête desquelles ont
remarquait le commandant Fromager, MM. Renard, Langlois, Gambu, Guillet, Devillers,
Thirant, Chauchis, François, Caronnet, etc.
Après qu'eut retenti les sonneries
réglementaires, assurées par les élèves de l'École militaire préparatoire des
Andelys, sous la direction du chef Coulon, et la revue des troupes effectuée
par les notabilités de la ville, le commandant Robert, de l'E.M.P., après avoir
lu les citations des récipiendaires, épinglait la Médaille militaire sur la
poitrine d'un brave de la guerre 1914-1918, Monsieur Eugène Blot, demeurant à
Heuqueville, ayant appartenu au 28èmerégiment d'infanterie. Le chef Gougeon,
commandant la brigade de gendarmerie d'Ecos, ainsi que le gendarme Brument, de
Gisors, et le gendarme Pacaud, d'Etrépagny, recevaient la Médaille militaire.
Le sergent Frassati, de l'E.M.P., qui se
distingua au groupement saharien de Toghourt, recevait également la Médaille
militaire.
On écoutait ensuite le commandant Robert
donner lecture de la citation à l'ordre de la brigade du lieutenant Lescure,
commandant la section de gendarmerie des Andelys :
« Officier de gendarmerie, qui, tout
en conservant l'esprit de la gendarmerie, y ajoute de nombreuses qualités
d'officier opérationnel. Avec son escadron a participé, dans les Aurès, avec
ses blindés, à de nombreuses opérations. En particulier le 1er juin 1958, à Tizi-Ala
(Aurès), à la capture de plusieurs rebelles faits prisonniers avec
leurs armes ».
Le commandant Robert épinglait sur la
poitrine du lieutenant Lescure, la Croix de la valeur militaire avec étoile de
bronze, attribuée à ce vaillant chef, par le général Daillier, commandant la 21ème division d'infanterie
et la zone du sud Constantinois.
L'ensemble de cette manifestation, comme
le défilé qui allait suivre, fut parfaitement ordonnancés.
Peu après s'organisait le défilé habituel
qui allait se rendre au monument aux morts.
Précédé de la musique et des élèves de
l'E.M.P., venaient les drapeaux des sections des sociétés locales, les
notabilités, les membres des diverses sociétés de la ville, les enfants de
toutes les écoles, accompagnés de leurs maîtres et maîtresses, et les
sapeurs-pompiers sous les ordres du capitaine Hugot.
Devant le Mémorial, le cortège
s'immobilisa et après qu'eut retenti la sonnerie aux morts, de nombreuses
gerbes étaient déposées au pied de la stèle.
L'exécution de La Marseillaise,
écoutée dans le plus profond silence, mit fin à cette manifestation, qui avait
été suivie d'une nombreuse assistance, parmi laquelle on y remarqua MM.
Bourdat, sous-préfet ; Delarue, conseiller général ; Lecoq, maire des
Andelys ; les membres du conseil municipal ; le commandant Robert, de
l'E.M.P., les officiers et les sous-officiers des diverses sociétés
patriotiques des Andelys ; le lieutenant de gendarmerie Lescure ; MM.
Tomasini, ancien sous-préfet, Lepoitevin directeur d'école, etc.
A 13 heures, un grand banquet, organisé
par le comité d'entente des A .C., en accord avec la municipalité, fut
servi au restaurant Suzanne, au cours duquel M. Lecoq, maire prononça une
allocution.
C'est au terme de cet excellent repas,
servi dans un climat de camaraderie et de souvenirs de guerre, que prit fin
cette journée commémorative.
L'Impartial 11 novembre 1958
Les
manifestation du 11 novembre aux Andelys.
Nous avons donné dans notre édition de la
semaine dernière le compte rendu des cérémonies qui ont marqué le 40ème anniversaire de l'Armistice.
Voici une vue de la manifestation
organisée place Poussin, au cours de laquelle plusieurs décorations furent
remises.
Sur notre cliché : le chef de
bataillon Robert, commandant l'École militaire préparatoire des Andelys, après
avoir lu la brillante citation qui l'a motivée, épingle sur la poitrine du lieutenant
Lescure, commandant la section de gendarmerie des Andelys, ….
L'Impartial 15 novembre 1958.
Le sergent
Michel Poux ancien militaire de l'EMP est tué en Algérie.
C'est avec peine que nous avons appris,
samedi dernier, le décès du sergent Poux Michel, ancien militaire de l'E.M.P.
des Andelys, tué au cours d'opérations dans les environs proches d'Alger.
Militaire de carrière, Poux Michel, né en
mars 1934, à Carmaux, département du Tarn, après un stage d'aide moniteur à
l'école militaire d'Antibes avait reçu en février 1954 son affectation à l'École
militaire préparatoire des Andelys, en qualité de moniteur caporal-chef. Ce
jeune soldat se distingua vivement dans l'exercice de son métier militaire et
glana rapidement les galons de sergent, avant de partir le 1er août 1957, au 7ème R.T.A. en stationnement à Alger.
Poux Michel s'était fait de nombreux amis
parmi les Andelysiens, au cours de son séjour de 3 ans de service qu'il
effectua à l'E.M.P. où il avait laissé, à son départ, des regrets. Ses chefs
l'estimaient et avaient formé le vœu de le voir à nouveau reprendre du service
à l'E.M.P. après qu'il eut accompli son temps en Algérie. Hélas ! La
destinée n'a pas été pour le sergent Poux ce que ses chefs et lui-même
espéraient. Il avait cependant, il y a quinze jours, au cours d'une brève
permission aux Andelys, réitéré ses intentions de revenir prochainement à l'École
militaire en qualité de moniteur, afin d'être auprès de son épouse, qui occupe
un emploi de secrétaire à la perception des Andelys, depuis son départ en
Algérie.
Le sergent Poux a été tué en cours
d'opérations dans les environs d'Alger, le 12 novembre dernier, et l'inhumation
a eu lieu à Constantine le 17 novembre à 11 heures.
Le commandant Robert, de l'E.M.P. et le
mairie des Andelys, officiellement informés du décès, ont eu la pénible et
délicate mission d'aviser sa femme de la triste nouvelle.
L'Impartial 22 novembre 1958
Gérard Dugay,
ancien militaire de l'E.M.P. mort au champ d'honneur.
Alors que l'on venait d'être informé du
décès du sergent Poux, on apprenait avec peine la mort d'un ancien soldat de
l'E.M.P. Le soldat de 1er classe Dugay Gérard, né en 1934 à Paris, avait
effectué 14 mois de service militaire à l'E.M.P. avant de se rendre à sa
nouvelle affectation en Algérie qu'il rejoignit en juillet dernier. Ayant été
reconnu comme soutien de famille, le jeune soldat avait obtenu deux années de
sursis pour accomplir son service. Il avait reçu son affectation à l'E.M.P. où
il se conduisit en excellent soldat, ce qui lui valu d'être élevé à la
distinction de soldat de 1er classe. Bien
estimé de ses chefs, Dugay s'était fait
des amis tant à l'Ecole qu'aux Andelys où il était bien connu. La nouvelle de
la mort du soldat Dugay, transmise au commandant Robert, de l'E.M.P., porte la
mention : Disparu. Mort au champ d'honneur . Cette pénible
nouvelle qui s'ajoute à la mort du sergent Poux a cruellement frappé l'Ecole
Militaire Préparatoire des Andelys.
L'Impartial 22 novembre 1958.
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